La police et l’AFP-Rabat : le retour du refoulé

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L’Agence gouvernementale française, Afp - Rabat a une drôle de manière de faire son métier dès qu’il s’agit du Maroc. Elle se transforme en office virtuelle du 20-février en un quart de tour. Un papier sur une application lancée par la DGSN pour tracer les dérogations de mobilité en période coronavirus et veiller au respect du confinement va permettre au rédacteur de l’AFP de donner la pleine mesure de son talent inexistant.

Le titre d’abord : « Maroc-Virus : la police lance une application mobile pour traquer les déplacements ». Voilà, nous sommes dans un état d’exception tout court et la police traque les déplacements. On mobilise là sciemment un imaginaire chilien ou argentin, au temps de la dictature, pour planter le décor.

On passe sur le développement tendancieux de l’article et sa mauvaise foi manifeste faite d’informations glanées et balancées sans grande conviction dont l’objectif est d’habiller le tout d’oripeaux d’objectivité.

Il commence pour sa construction vicieuse, comme toujours, par mettre la CNDP de son côté : « La Commission nationale de la protection des données (CNDP) a indiqué sur son site internet avoir "pris connaissance, par voie de presse, de la volonté du gouvernement de mettre en place une application de contact tracing ».

Ensuite, il mobilise la fameuse presse locale et là il monte d’un cran en faisant un procès d’intention à l’Etat marocain qu’il présente comme un Etat policier féru de contrôle électronique de la population : « La presse locale, dont le site d'information Yabilabi, a publié par le passé quelques articles sur l'appétit des autorités marocaines pour "les gadgets technologiques en matière de surveillance des citoyens" en citant différentes données rendues publiques à la suite de piratages informatiques. ». Là c’est de la broderie de salé ! On ne sait plus qui est attribuable à la supposée presse locale ou ce qui relève du commentaire toxique caché pour servir le réquisitoire du suppléant de l’AFP.

Mais ce n’est pas fini, le bouquet final arrive dans lequel on va trouver tous les ingrédients d’un papier de commande préfabriqué, sensationnaliste, servant comme toujours à discréditer le Maroc.

Dans l’ordre d’apparition on va trouver « Amnesty international » puis « des surveillances illégales », ensuite Logiciel espion, et finalement Israël. C’est vraiment costaud. Dans le texte ça donne : «L'ONG Amnesty international s'était inquiétée des méthodes de surveillance illégales visant des défenseurs marocains des droits humains, en pointant notamment l'utilisation du puissant logiciel espion du groupe israélien NSO Group dans un rapport publié en octobre dernier. » Voilà, le travail est fait. Il ne manque que l’ONU, le trou d’ozone et Hamza mon BB !  

Pour une application de la DGSN au temps du Covid-19 on revient dare-dare aux années de plomb. Le gars doit être franchement désolé. Il n’a pas pu, cette fois-ci, placer Tazmamart, le Hirak, le boxeur qui rêve de la fonction publique etc. 

Un édito d’un opposant marocain des années 70 labélisé AFP 2020 financé par les contribuables français, dont des gilets jaunes certainement, pour permettre à un haineux salarié sous contrat local et accrédité de surcroit de vomir son venin nihiliste. Bravo ! On devrait lui offrir un stage à AFP Alger, ça le fera changer d’air !   

Pourquoi Sophie Pons, la directrice de AFP Rabat laisse faire ça ? On ne sait pas. En apparence elle donne des gages de professionnalisme et une volonté de vouloir normaliser les relations avec le Maroc, mais elle laisse derrière son dos (?) un vingt-févrieriste recyclé dans le faux journalisme utiliser les moyens de l’État français pour détruire une relation bilatérale ces derniers temps assez chancelante.

Ils ont l’air atterrés que le Maroc, de l’avis de tous, réussit une gestion exemplaire de la pandémie. Apparemment mieux que la France ! Il nous concède que si nous réussissons c’est que nous avons un ADN d’Etat autoritaire et que cette réussite s’est faite sur le dos de la démocratie que nous n’avons pas. Stupéfiant !    

Comme chacun sait il n’y a pas plus indépendant que l’AFP dans le monde. C’est exactement le nuage d’encre que lâche le poulpe quand il est poursuivi. Et c’est ce qu’ils disent quand ils sont questionnés sur des articles de cette nature. Mais ces derniers temps plus personne ne les questionne !