Opinion : Le premier joint ou le couscoussier des vilains – Par Akram Louiz

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Si dans ces pays, comme les Pays-Bas, le teneur du cannabis légalisé est contrôlé, nos jeunes ici sont livrés au frelaté et au coupé avec des produits chimiques

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Opinion : L'islam marocain pour niveler ce qui divise et fédérer les fois -  Par Akram Louiz

Ils errent dans nos villes cherchant l'introuvable. Ils sont tous jeunes, les stigmates psychotropiques ravageant la beauté de leurs traits. Leur histoire est commune, mais pour la comprendre, il faudra comprendre l'histoire du « dernier joint ».

Les statistiques montrent qu'au moins 800 000 Marocains ont consommé de la drogue en 2014, soit 4 à 5% de la population adulte du royaume. Ce ne sont que des statistiques approximatives puisqu'une grande partie des consommateurs de Cannabis choisissent de cacher leur dépendance à la société et aux membres les plus proches de leurs familles.

Le « dernier joint », qui est souvent le dénouement tragique d’un premier, provient d'une industrie artisanale similaire au fameux Couscous marocain. Le cannabis récolté et traité par les ‘’experts’’ es-zatla arrive ‘’clandestinement’ chez de vilaines mains toujours à proximité de nos jeunes. La matière première est ensuite mise dans un couscoussier pour effectuer un processus diabolique typique à chaque vilain qui vend ce poison à nos jeunes. L’avidité d’augmenter et de fidéliser (addictiser serait plus adéquat) le nombre de ses dévoyés en augmentant l'impact mental de son cannabis. 

Au début, les jeunes ne savent pas que ce processus s'effectue en ajoutant « n'importe quoi » à l'eau du couscoussier. L'eau du couscoussier peut contenir tout médicament ou tout psychotrope qui détruit le fonctionnement normal du cerveau. L'eau du couscoussier s'évapore et pénètre la matière première du cannabis pour en faire vraie bombe qui explose dans les synapses de nos jeunes qui se croient dans un premier temps devenus plus intelligents. Mais le « dernier joint » n’est jamais loin et dans les cas les plus extrêmes pas loin non plus d’une cellule d’isolement psychiatrique. L’addiction est alors le chemin qui conduit à tout sauf au réel bien être. On l’a fumé sans nous en rendre compte comme on fredonné hotel california sans avoir qu’elle chante un monde de drogue et d’alccols.

Une consommation endémique aussi

Ce serait tourner le dos à la vérité de prétendre que la consommation du cannabis n’est pas dans la culture marocaine. Mais une consommation que l’on qualifierait d’artisanale, le kif, acheté brut et coupée main. Presque saine, presque. Rabta, chkef ou sebessi, rien à voir avec ce qui va se passer dans les années soixante-dix avec l’avènement du mouvement hippie et l’ère industrielle de la compression pour le bonheur et la fortune des réseaux mafieux.

Aujourd’hui, la banalisation de la consommation du Cannabis est entrée dans une nouvelle phase qui veut la faire percevoir comme une liberté, et dans certaines contrées comme un droit de l’homme. Vulgarisée et embellie à nos jeunes par des médias internationaux, les fameuses chansons occidentales montrant les stars et les influenceurs se vanter de leur consommation du cannabis devant leur public innocent tout en louant les effets prétendument apaisant de cette addiction, nos jeunes se retrouvent encouragés sur le voie hédoniste de la satisfaction des envies comme un droit naturel. Par procuration, ils rêvent du rêve américain comme les citoyens de l'État du Colorado et l'État de Washington aux USA où le cannabis a été légalisé depuis 2012. 

Mais si dans ces pays, comme les Pays-Bas, le teneur du cannabis légalisé est contrôlé, nos jeunes ici sont livrés au frelaté et au coupé avec des produits chimiques que les vilains couscoussiers des fabriquent pour eux. Un cannabis pour jeunes innocents de pays sous-développés. Ils ne savent pas ou ne veulent pas savoir que le joint marocain empoisonne le cerveau plus que tout joint qu'ils voient à travers les médias irresponsables. 

Le cannabis a toujours été considéré comme dangereux, et comme l’héroïne, aux côtés des substances mortelles et addictives. Drogue ‘’soft’’, c’est souvent le chemin le plus court vers les drogues dures. Ce n’était donc pas leur rendre service lorsque dans des recommandations récentes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND) a retiré le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. 

Dans le foulée, nombreux sont les marocains qui parle aveuglément de la légalisation de la culture du Cannabis au Maroc pour des buts thérapeutiques. Tout cela risque d'embellir encore plus cette consommation de cannabis aux yeux de nos jeunes et d'élargir malheureusement la clientèle et les amateurs « des couscoussiers toxiques ».

La dépendance au Cannabis est une maladie qui détruit la société marocaine. Quand les parents savent que la dépendance de leur cher enfant est un fait, ils ne peuvent même pas savoir ce qu'il consomme en plus du Cannabis, ou si leur parcours scolaire ne va pas finir, comme c’est souvent le cas, dans le désastre de ‘’l’inscolarité’’

Mais si la légalisation du cannabis est un risque, elle peut être aussi une chance. Tout dépendra de l’attitude des autorités responsables de l’exécution de fournir l’effort nécessaire pour que chercheurs et laboratoires du secteur pharmaceutique transforme la légalisation en remède pas seulement aux maladies nécessitant des sédatifs, mais aussi en moyen de libération des addicts de leur addiction.   

 

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