Actu
200 000 malades atteints du cancer ont été pris en charge en 2016
Le nombre de malades atteints de cancer pris en charge est passé de 21.957 en 2009 à 200 000 en 2016, une nette augmentation qui témoigne de l'engagement indéfectible du Maroc pour faire reculer la charge de morbidité imputable à cette maladie, qui constitue la première cause de mortalité dans le monde
Selon le ministère de la santé, l’amélioration de la lutte contre le cancer est devenue un enjeu majeur pour le royaume qui a placé le combat contre cette maladie à la tête de ses priorités, en œuvrant à la réduction des facteurs de risque, l’application des stratégies préventives fondées sur des bases factuelles et la promotion du dépistage précoce et la prise en charge des patients.
Ainsi, sous l’impulsion de la princesse Lalla Salma, présidente de la fondation Lalla Salma- Prévention et Traitement des Cancers (FLS), le Maroc s’est inscrit dans cette approche stratégique et s’est mobilisé avec la participation du ministère de la santé pour l’élaboration d’un Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer (PNPCC) 2010-2019.
En effet, grâce à ce plan le royaume a pu réaliser des avancées importantes dans le domaine de la lutte contre le cancer, notamment au niveau de la prise en charge diagnostique et thérapeutique à travers la construction, le réaménagement et l’équipement de 9 centres régionaux d’oncologie (Rabat, Casablanca, Al Hoceima, Fès, Marrakech, Agadir, Oujda, Meknès, Tanger) et la Construction et l’équipement de 2 pôles d’Onco-gynécologie à Rabat et Casablanca.
De même deux services d’Hémato-oncologie Pédiatrique (Rabat, Casablanca) ont été créés et deux autres sont en cours de construction au CHU de Fès et de Marrakech, outre la construction et l’équipement de 3 services de chimiothérapie de proximité (Casablanca, Beni Mellal, Er-Rachidia et Nador) pour des prestations de chimiothérapie en hôpital de jour et un projet en cours à Tétouan.
Ce programme a permis aussi l’augmentation du budget du ministère de la santé alloué aux médicaments anticancéreux, qui est passé de 11 000 000 dhs en 2009 à plus de 100 000 000 dhs en 2016 en plus d’un budget additionnel alloué par la FLS.
S’agissant de la prévention, ce plan a favorisé la mise en place d’un programme de lutte contre le tabac (Projet Collège, Lycées Entreprise sans tabac, (CLEs), Hôpitaux sans tabac, organisation de campagnes médiatiques sur les méfaits du tabac et sur le mode de vie sain), l’élaboration d’un guide national d’aide au sevrage tabacologie ainsi que la formation en méthodes d’aide au sevrage tabagique des 1200 médecins et l’intégration de l’aide au sevrage tabagique dans les Soins de Santé Primaires et les hôpitaux y compris les CHU.
Concernant l’axe détection précoce, plus de 1.616.481 femmes ont bénéficié du test de dépistage du cancer du sein (soit un taux de participation de 32.8%) et 1.238 cancers ont été diagnostiqués en 2016 dans le cadre du programme de détection précoce du cancer du sein mis en place au niveau de tous les centres de santé du ministère de la santé.
Au niveau du cancer du col de l’utérus, près de 216.196 femmes ont bénéficié du test de dépistage et 99 cas de cancers ont été diagnostiqués en 2016 dans le cadre du programme de dépistage du cancer du col utérin intégré dans les soins de santé primaires au niveau de 8 régions (Rabat-Salé-Kenitra, Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Daraa-Tafilalet, Beni Mellal-Khouribga, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et Sous Massa).
Pour ce qui est des soins palliatifs, il y a lieu de citer l’élaboration d’une stratégie pour les soins palliatifs et d’un guide des soins palliatifs (en cours de validation), la mise en place de 5 projets pilotes au niveau de cinq régions (Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès, Oriental) et la formation de 100 professionnels de santé en soins palliatifs et accompagnement psychosocial.
Proclamée depuis 2007 à l’initiative de la fondation Lalla Salma-prévention et traitement des cancers et le ministère de la santé, cette célébration constitue une occasion de sensibiliser à l’importance du diagnostic précoce et de s’arrêter sur les acquis réalisés par le Maroc en matière de lutte contre cette pathologie.