Tayeb Saddiki : Adieu l’Artiste !

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Un monument du Th??tre, de renomm?e ?mondiale quitte la sc?ne

La sc?ne culturelle et artistique arabe a perdu l'un de ses plus grands monuments en la personne du doyen du Th??tre marocain Tayeb Saddiki qui s'est ?teint vendredi soir ? Casablanca ? l'?ge de 79 ans, des suites d'une longue maladie.

Artiste dans l'?me, Feu Tayeb Saddiki a v?cu sur les planches, entre les cordes et rideaux, cr?ant un univers dramatique qui lui est propre o? se m?lent avec harmonie les formes traditionnelles et les exigences contemporaines, ce qui lui a permis de s'imposer comme l'un des grands dramaturges du monde arabe, ou tout simplement du monde. Loin de toute pr?somption. Que ce soit en sa qualit? de dramaturge, de metteur en sc?ne ou d'acteur, il a donn? au th??tre national ses lettres de noblesse avec des ?uvres qui resteront grav?es ? jamais dans la m?moire du public marocain. Soucieux de transf?rer son savoir-faire et sa vision du monde, Feu Saddiki a form? tout au long de sa vie des g?n?rations de com?diens et de dramaturges, contribuant ainsi de mani?re significative ? l'enrichissement et au d?veloppement du th??tre national. , "Al Haraz", et ?"Maqamat de Badii Ezzamen El Hamadani" pour ne citer que ces deux pi?ces, l?une du patrimoine ??Malhoune?? marocain et l?autre patrimoine litt?raire arabe, restent deux grandes ?uvres parmi tant d?autres toutes aussi grandes, qui ont marqu? toute une ?poque et une g?n?ration. Natif d'Essaouira, Feu Saddiki a rejoint Casablanca pour y poursuivre ses ?tudes secondaires. Rep?r? tr?s t?t par le dramaturge Andr? Voisin qui en fera son assistant-interpr?te au milieu des ann?es 1950, Saddiki ne tardera pas ? se produire en France o? son jeu s?duit la critique de l'Hexagone. Ses prestations lui valent une recommandation aupr?s de Jean Vilar, alors directeur du th??tre national populaire (TNP) ? Paris, chez qui il demeure de 1957 ? 1959. Cette exp?rience l'a aid?, par la suite, ? d?velopper une vision artistique originale dans ses d?buts casablancais avec le th??tre travailliste (UMT), puis au niveau du Th??tre municipal. Artiste complet, Saddiki n?a jamais r?prim? ses talents de plasticien, de calligraphe, de cin?aste et de chroniqueur. Durant des d?cennies d'exp?rience, il a parcouru les registres du classique, de l'absurde notamment avec Ionescu et Beckett, avant de plonger dans les fresques historiques et la tradition dite aussi patrimoine avec Sidi Abderrahmane Al Mejdoub. Il met en sc?ne en arabe et en fran?ais, souvent simultan?ment, les grands textes de la litt?rature arabe. Il a ?t? acteur, au cin?ma, dans "Arrissala" de Mostafa Al Akkad (1976) et dans "La pri?re de l'absent" de Hamid Benani (1995). Il a aussi publi? ses ?uvres th??trales "Le d?ner de gala" (1990), "Les sept grains de beaut?" (1991), "Moli?re ou l'amour de l'humanit?" (1994), "Nous sommes faits pour nous entendre" (1997), "El?phant et pantalons" (1997). Avec la disparition de Tayeb Saddiki, le Maroc perd un des derniers piliers qui a marqu? de leur empreinte le th??tre marocain.

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