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Algérie : arrestation de quatre Marocains pour une prétendue appartenance à un ''réseau d'espionnage''
Abdelmadjid Tebboune quasi candidat unique, les deux autres candidatures étant cosmétiques dans une élection que tout le monde sait jouée d’avance
Le parquet de Tlemcen, dans l'ouest de l'Algérie, a annoncé dimanche l'arrestation de plusieurs personnes, dont quatre de nationalité marocaine, accusées de faire partie d'"un réseau d'espionnage", à environ une semaine de l'élection présidentielle du 7 septembre.
"Le juge d'instruction près le tribunal de Tlemcen a ordonné, dimanche, le placement en détention provisoire de sept individus, dont quatre Marocains, suite au démantèlement dernièrement d'un réseau d'espionnage et de renseignement, en vue de porter atteinte à la sûreté de l'Etat", a annoncé le parquet de cette ville frontalière du Maroc, cité par l'agence de presse gouvernementale APS répercutée par l’agence française AFP.
Une enquête judiciaire a été ouverte contre "les personnes identifiées par l'enquête, sous les accusations criminelles d'intelligence avec un pays étranger, ou l'un de ses agents", pour "crime d'espionnage" ainsi que pour "entrée illégale sur le territoire pour trois des ressortissants marocains", a ajouté le parquet.
A en croire l’allégation du parquet algérien, ce réseau aurait « recruté des ressortissants marocains et algériens dans le but de porter atteinte à des institutions sécuritaires et administratives algériennes".
L'Algérie organise samedi prochain un scrutin présidentiel dont le président sortant Abdelmadjid Tebboune quasi candidat unique, les deux autres candidatures étant cosmétiques , Abdelaali Hassani, qui se revendique de l’islamisme, et Youssef Aouchiche du FFS.
Selon le parquet de Tlemcen, c'est à la suite de l'arrestation le 24 août d'un ressortissant marocain qui serait "entré illégalement" en Algérie et identifié par ses initiales "Z.M", que cette affaire d'"espionnage" aurair été découverte après l'exploitation des données de son téléphone portable.
Le suspect travaillerait, selon le parquet, "au sein d'un réseau d'espionnage et de renseignement pour le compte d'une partie étrangère, en compagnie de ressortissants marocains et algériens".
Après son interpellation, six autres personnes, trois Algériens et trois Marocains, ont été arrêtés le 28 août.
Ce n’est pas la première fois qu’Alger essaye de mobiliser son opinion nationale en agitant l’épouvantail Maroc accusé du tous les maux de l’Algérie qui a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d'"actes hostiles" invoquant pêle-mêle, la normalisation avec Israël et le soutien aux indépendantistes du Mouvement d'autonomie de la Kabylie (MAK) qu'Alger a classé comme organisation terroriste. Ne craignant pas le ridicule, le pouvoir algérien avait trouvé le moyen à cette époque d’accuser le Maroc des incendies qui avaient ravagé la Kabylie, alors même que le royaume chérifien faisait face à des feux de forêt dans le nord du pays dus à une forte chaleur.