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De lourdes peines de prison à l'encontre de nombreux anciens hauts responsables algériens
Ali Haddad, l’ancien patron des patrons algériens arrête en plein hirak alors qu’il tentait de fuir. 18 de prison ferle.
Alger - De lourdes peines ont été prononcées, mercredi par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, à l’encontre de l’homme d’affaires Ali Haddad, de membres de sa famille et de nombreux anciens hauts responsables algériens, a annoncé un avocat de la défense.
Ali Haddad, ex-patron des patrons, a été condamné à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars (environ 6900 euros) avec saisie de ses biens, alors que les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont écopé de 12 ans de prison et un million de dinars d’amende, a déclaré à la presse l’avocat Me Khaled Bourayou.
Les frères Haddad Omar, Meziane, Sofiane et Mohamed ont été condamnés à 4 ans de prison et 8 millions de dinars chacun avec saisie de leurs biens.
Dans cette même affaire, huit ancien ministres ont en outre été condamnés, à savoir Abdelkader Kadi (5 ans de prison), Boudjemaâ Talai, Amara Benyounès et Abdelghani Zaâlane (3 ans), Amar Ghoul (10 ans), Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi (2 ans) et enfin Abdeslam Bouchouareb qui est en fuite à 20 ans de prison par contumace.
Les mis en cause étaient poursuivis pour blanchiment d’argent, pressions sur des fonctionnaires afin d’obtenir d’indus avantages, corruption de fonctionnaires et financement occulte de campagne électorale.
Les chefs d’accusation concernent plusieurs grands projets d’infrastructures publiques au centre de cette affaire, dont l’autoroute Boudouaou-Zéralda, la pénétrante de l’aéroport international d’Alger et l’autoroute Est-Ouest.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de M. Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d'un mouvement populaire de contestation inédit "Hirak", ont conduit à une série de procès toujours en cours.