Entre Trump et les dirigeants mondiaux, des relations à géométrie variable où aucun n’est tiré d’affaire

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Le président américain Donald Trump descend d'Air Force One à son arrivée à la base conjointe Andrews, dans le Maryland, le 13 avril 2025. (Photo par Mandel NGAN / AFP)

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Aucun pays "n'est tiré d'affaire" en matière de droits de douane, a averti dimanche Donald Trump, après avoir annoncé la semaine dernière une "pause" dans ses sanctions commerciales envers l'ensemble des pays du monde, à l'exception de la Chine (…) Surtout pas la Chine, qui nous traite le plus mal!", a assuré le président des Etats-Unis sur son réseau Truth Social.

"Femme merveilleuse", "grand ami" ou "modeste comédien": Donald Trump, qui reçoit lundi à Washington le président du Salvador Nayib Bukele, entretient des relations contrastées avec les dirigeants mondiaux, souvent contraints de ménager la chèvre et le chou pour obtenir ses faveurs.

Les favoris 

Nayib Bukele (Salvador)

Le dirigeant de 43 ans, connu pour sa politique de la "poigne de fer" contre la criminalité, est devenu un partenaire clé du président américain dans sa campagne d'expulsion de migrants. En mars, il a fait incarcérer dans une prison de haute sécurité plus de 200 Vénézuéliens expulsés par Washington.

Depuis, les deux hommes se complimentent sur les réseaux sociaux. Bukele a promis d'apporter à la Maison Blanche "plusieurs canettes de Coca light", boisson préférée de Trump.

Benjamin Netanyahu (Israël)

Le Premier ministre israélien a été le premier dirigeant étranger reçu à la Maison Blanche après l'investiture de Trump, et le seul à y être allé deux fois.

Pour Netanyahu, le milliardaire est "le meilleur ami qu'Israël n'ait jamais eu à la Maison Blanche". Dans une vidéo générée avec l'IA et diffusée par Trump fin février, les deux hommes sirotent un cocktail dans une bande de Gaza imaginaire, convertie en "Riviera du Moyen-Orient" conformément aux souhaits de l'Américain.

Javier Milei (Argentine)

Climatosceptique, antiwoke, fan d'Elon Musk, fervent soutien d'Israël, le président argentin s'aligne sur Trump dans de nombreux domaines. Peu après son élection en novembre 2024, Trump a appelé Milei et lui a dit qu'il était son "président favori" selon la présidence argentine. L'Argentin a assisté à son investiture le 20 janvier.

Les "futés" 

Emmanuel Macron (France)

Blagues, poignées de main énergiques, petits compliments et marques d'affection: le président français a rejoué avec Trump lors de sa visite à Washington en février un duo de camaraderie diplomatique déjà rodé pendant le premier mandat du républicain.

"C'est un futé", a plaisanté le président américain à propos de Macron. Cette proximité a permis de désamorcer les tensions quand le Français l'a corrigé en public sur le soutien financier européen à l'Ukraine.

Claudia Sheinbaum (Mexique)

Malgré les critiques envers son pays concernant la lutte contre l'immigration illégale et le trafic de stupéfiants, la première présidente du Mexique semble avoir trouvé la méthode pour gérer son tempétueux voisin, entre pragmatisme, prévention et fermeté.

Pour Trump, la dirigeante de gauche est "une femme merveilleuse".

Keir Starmer (Royaume-Uni)

Le Premier ministre britannique est venu à Washington en février porteur d'une rare invitation royale qui a ravi Donald Trump, flatté de devenir le premier dirigeant à effectuer une deuxième visite d'Etat au Royaume-Uni.

Le républicain considère Starmer comme un "formidable" négociateur et ce dernier juge que son pays a un "véritable ami" à la Maison Blanche.

Les puissants

Vladimir Poutine (Russie)

Avec un coup de fil inattendu en février, le président russe a été replacé de façon spectaculaire dans le jeu diplomatique par Donald Trump, qui a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine.

L'Américain a récemment déclaré avoir "toujours eu une bonne relation avec Poutine", qu'il juge "intelligent". Mais il s'est aussi dit "furieux" contre lui face à la lenteur des négociations sur un cessez-le-feu avec Kiev.

.Xi Jinping (Chine)

Si Donald Trump avait déclaré pendant son premier mandat que le président chinois n'était "peut-être plus (son) ami", il lui a parlé au téléphone peu avant son investiture en janvier.

L'Américain a assuré mi-mars que Xi se rendrait à Washington "dans un avenir assez proche" mais la guerre commerciale ouverte entre les deux grandes puissances a peut-être assombri cette perspective.

Narendra Modi (Inde)

Le président américain a complimenté le Premier ministre indien lors de sa visite à Washington en février, le qualifiant de "négociateur beaucoup plus redoutable que moi".

Modi est "un homme très intelligent et un grand ami à moi", a dit Trump.

Les souffre-douleur 

. Volodymyr Zelensky (Ukraine)

Le président ukrainien est une cible privilégiée. Trump l'a qualifié de "dictateur" et de "comédien au succès modeste", et accusé de faire "un boulot épouvantable".

Leur altercation dans le Bureau ovale fin février a marqué les esprits. Depuis, Zelensky s'efforce de recoller les morceaux.

Justin Trudeau (Canada)

L'ancien Premier ministre canadien s'est frontalement opposé à Trump, jugeant notamment "stupide" son offensive commerciale à coups de droits de douane.

Ce dernier s'est en retour fait un plaisir de l'appeler péjorativement "gouverneur Trudeau", en référence à sa volonté de faire du Canada le 51e Etat américain. (Quid avec AFP)

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