L’Initiative Atlantique ne se substitue pas, mais enrichit les mécanismes existants avec des solutions adaptées aux aspirations des pays du Sud

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‘’Conçue par l’Afrique et pour l’Afrique, cette initiative repose sur des partenariats transfrontaliers apportant des solutions concrètes, tout en transformant les défis en opportunités" (Youssef Amrani, l’ambassadeur du Maroc aux États-Unis)

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Rabat,- L’Initiative royale Atlantique, portée par le roi Mohammed VI, incarne une vision ambitieuse et inédite, d’autant plus qu’elle propose, non seulement un modèle innovant de coopération régionale, mais également une approche géopolitique audacieuse, fondée sur des dynamiques fortes et structurelles de connectivité, d’interdépendance et, surtout, de développement durable, a souligné, jeudi à Rabat, l’ambassadeur du Maroc aux États-Unis, Youssef Amrani.

Dans son intervention lors de la première journée de la 13è édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) "The Atlantic Dialogues", le diplomate marocain a mis en avant la portée de cette Vision Royale et la narrative de développement qu’elle promeut dans l’ensemble de la région et sous-région atlantique.

"Conçue par l’Afrique et pour l’Afrique, cette initiative repose sur des partenariats transfrontaliers apportant des solutions concrètes, tout en transformant les défis en opportunités" a relevé l’ambassadeur, soulignant que "cette Vision a catalysé des changements tant attendus, indispensables pour le développement et la stabilité de la région".

Intervenant aux côtés d’éminentes personnalités telles qu’Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, et Nuno António de Noronha Bragança, coordinateur de l’Atlantic Centre, M. Amrani a précisé que l’Initiative royale repose sur trois piliers fondamentaux.

"Elle met l’accent sur la transition des projets isolés vers des réseaux interconnectés, renforçant ainsi une intégration régionale cohérente et durable, et ambitionne de faire évoluer les relations de dépendance externe vers une autonomie pilotée par les pays du Sud, en bâtissant des capacités locales solides et ce grâce à l’appropriation politique élargie qu’elle mobilise dans la région", a-t-il expliqué, ajoutant qu’elle promeut aussi la durabilité en remplaçant les approches fragmentées et les courtes vues politiques par des stratégies porteuses d’un impact positif pour plusieurs générations futures.

En réponse à une question sur la complémentarité entre l’Initiative Royale Atlantique et les cadres atlantiques existants, le diplomate a affirmé que cette Initiative redéfinit les relations Nord-Sud, en les rapprochant davantage des logiques d’égalité, de responsabilité partagée et le respect mutuel qui doivent prévaloir à tout partenariat qui se veut sincères et pertinent.

L’Initiative, a-t-il enchaîné, ne substitue pas, mais enrichit les mécanismes existants avec des solutions adaptées aux réalités et aspirations des pays du Sud.

Pour illustrer l’impact concret de cette dynamique, l’ambassadeur Amrani a évoqué plusieurs projets phares, notamment le Port Atlantique de Dakhla, "un projet structurant de 12 milliards de dirhams qui transforme les routes maritimes en véritables moteurs de développement économique pour la région".

Et de poursuivre que le Gazoduc Atlantique constitue également "un corridor énergétique de 5.660 kilomètres reliant 13 pays africains, garantissant une sécurité énergétique accrue grâce à une coopération régionale sans précédent".

Il en va de même pour "les programmes de sécurité alimentaire, qui allient l’expertise marocaine en phosphates à des initiatives agricoles innovantes, illustrent brillamment cette volonté de renforcer la souveraineté alimentaire des pays du Sud", a ajouté M. Amrani.

Le diplomate a mis en avant l’Initiative royale pour le Sahel, "qui intègre développement économique et sécurité pour promouvoir une stabilité durable et inclusive", relevant que cette initiative "place la connectivité régionale au cœur de son action, en transformant les corridors économiques en moteurs de développement concret”.

En conclusion, cette vision est "l’essence, a-t-il dit, le cœur et la raison d’un chemin éprouvé vers une transformation régionale tangible, portée par une coopération pragmatique et durable, au service de la prospérité partagée".

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