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La Colombie soutient l'initiative d'autonomie et étend sa juridiction consulaire aux provinces du Sahara
Mme Marta Lucia Ramirez, vice-présidente de Colombie et ministre des Affaires étrangères
Bogotá La Colombie a souligné une nouvelle fois «l'importance de l'initiative marocaine» d’autonomie au Sahara et « les efforts sérieux » déployés par le Royaume pour parvenir à une solution à ce différend régional.
Dans un entretien publié, lundi, par le quotidien colombien « El Tiempo », Mme Marta Lucia Ramirez, vice-présidente de Colombie et ministre des Affaires étrangères, qui vient d’effectuer une visite au Maroc, a affirmé que « nous soutenons l'importance de l'Initiative marocaine et tous les efforts du Secrétaire Général de l'ONU, ainsi que les résolutions du Conseil de Sécurité, reconnaissant les efforts sérieux déployés par le Royaume du Maroc pour parvenir à une solution qui met fin à cette question que le Maroc considère comme vitale ».
Mme Lucia Ramirez a rappelé dans ce sens que le gouvernement colombien avait salué, début octobre dernier, la nomination du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, M. Staffan de Mistura, estimant qu’il s'agit « d'un signe clair de notre politique réitérée de soutien aux Nations Unies et à son Secrétaire Général dans la recherche d'une solution politique pragmatique, réaliste, pacifique et durable, basée sur le compromis de toutes les parties à mettre un terme à cette question ».
Évoquant sa récente visite au Maroc, Mme Lucia Ramirez a indiqué que ce séjour « traduit l'excellence des relations bilatérales, 42 ans après leur établissement en 1979 ». « La Colombie et le Maroc, a-t-elle dit, sont des partenaires stratégiques, et dans ce sens, nous avons proposé que la Colombie soit une plateforme très importante pour l'entrée du Maroc en Amérique Latine, et que le Maroc soit une plateforme très importante pour la Colombie en Afrique ».
Les deux pays « donnent ainsi une nouvelle impulsion à nos relations pour les renforcer dans le domaine économique et commercial comme jamais auparavant », s’est félicitée la vice-présidente de Colombie, qui a fait remarquer que « le Maroc dispose à Tanger du premier port d'Afrique et de la Méditerranée, le 24ème au monde en termes de capacité de conteneurs »
Avec le port de Tanger qui est, « à seulement 10 jours de navigation de l'Amérique Latine, le plus important centre logistique de la Méditerranée (…) nous pourrions réaliser un processus de redistribution des marchandises colombiennes, que nous pourrions envoyer dans différents pays d'Afrique ».
La Colombie pourra ainsi « donner une valeur ajoutée à beaucoup de nos produits agricoles et à les exporter en Afrique et même en Europe, en profitant de notre accord commercial avec l'Union européenne », a expliqué la ministre des Affaires étrangères.
Par ailleurs, Mme Lucia Ramirez a loué la politique du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, qui « est très similaire à celle de la Colombie », ce qui est offre plusieurs opportunités de partage et d’échanges, ajoutant que « la vision que Sa Majesté Mohammed VI souhaite pour le Maroc coïncide parfaitement avec la proéminence et la projection internationale que nous souhaitons pour la Colombie ».
Mme Lucia Ramirez a annoncé, dans ce sens, une visite en Colombie, probablement en févier, d’une délégation ministérielle et d’hommes d’affaires pour approfondir la coopération bilatérale.
A une question sur l'accord pour l’exemption mutuelle de visas et l'extension de la juridiction consulaire à la région du Sahara, Mme Lucia Ramirez a expliqué que cet accord qui entrera en vigueur le 28 novembre, « permettra d'accroître le flux de voyageurs entre les deux pays, ce qui augmentera le tourisme, les investissements, les emplois et le commerce bilatéral ».
« Il est clair que, grâce à cet accord, le nombre de voyageurs marocains en Colombie et de voyageurs colombiens au Maroc augmentera de manière exponentielle, ce qui rapprochera encore plus les deux nations et contribuera à la relance économique post-pandémie », a expliqué la ministre des Affaires étrangères.
S’agissant de l’extension de la juridiction consulaire au Sahara marocain, la ministre a ajouté que son département a la responsabilité de « veiller à ce que chaque Colombien à l'étranger sache qu'il peut se rendre à l'ambassade ou au consulat colombien le plus proche, chaque fois qu'il en a besoin ».