La Déclaration de Marrakech insiste sur l’intégration en Afrique de la sécurité routière dans le développement

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L’Afrique, qui accueille pour la première fois cet événement planétaire, enregistre les taux de mortalité routière les plus élevés au monde, soit 24 % des décès dus aux accidents, alors qu’elle ne compte que 4 % des véhicules immatriculés

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Les pays africains ont besoin d’un soutien accru pour intégrer la sécurité routière dans leurs politiques de développement, en harmonie avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ont affirmé jeudi à Marrakech les participants à la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière.

Dans la Déclaration finale de la conférence, les ministres, chefs de délégations et représentants d’organisations internationales et du secteur privé ont appelé les États membres à soutenir les pays à faible revenu, particulièrement en Afrique, afin qu’ils puissent intégrer les objectifs de la sécurité routière dans leurs stratégies nationales.

Cet engagement devrait, ont-ils recommandé, se traduire par des actions, des interventions et des investissements tournés vers l’amélioration des indicateurs de sécurité routière, ainsi que par le partage des connaissances et des données, le renforcement des capacités, l’adaptation des normes relatives aux infrastructures routières et aux mesures post-sinistre.

Ils ont de même insisté sur l’importance de renforcer et d’améliorer les systèmes de transport pour les rendre plus sûrs et durables.

Les délégations participantes ont appelé à la tenue d’une réunion régionale à mi-parcours au Maroc, sous l’égide du ministère du Transport et de la Logistique, afin d’assurer le suivi des recommandations de la Déclaration de Marrakech.

L’Afrique, qui accueille pour la première fois cet événement planétaire, enregistre les taux de mortalité routière les plus élevés au monde, soit 24 % des décès dus aux accidents, alors qu’elle ne compte que 4 % des véhicules immatriculés, rappelle la Déclaration.

Face à cette situation alarmante, les conférenciers ont exprimé leur vive préoccupation quant au sous-financement de la sécurité routière dans les pays en développement. "Bien que des stratégies nationales aient été mises en place, la majorité de celles-ci demeurent confrontées à un manque de ressources et sont, de ce fait, loin d’être concrétisées", ont-ils fait observer.

Ils ont également relevé que peu de pays africains disposent de normes techniques en phase avec les standards internationaux en matière d’infrastructures routières, un facteur qui contribue à aggraver la mortalité sur le continent.

La 4ème Conférence mondiale sur la sécurité routière a été organisée par le ministère du Transport et de la Logistique en coopération avec l’OMS, en présence de plus de 100 ministres en charge du Transport, de l’Intérieur, des Infrastructures et de la Santé, dans un effort concerté pour renforcer la sécurité routière à l’échelle mondiale.

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