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Le Bassin Hydraulique de Sebou se projette dans les 30 années à venir
En temps normal, le Basin hydraulique de sebou reçoit, la saison humide, d’octobre à mai, environ 90% des précipitations totales annuelles tandis qu’à la saison sèche, de juin à septembre, il se contente d’environ 10% des précipitations totales annuelles.
Fès - L'Agence du Bassin Hydraulique de Sebou (ABHS) vient de se doter d'un plan couvrant les trente prochaines années. L’objectif : la mise en place d’une gestion intégrée des ressources en eau.
Baptisé Plan directeur pour la gestion intégrée des ressources en eau (PRAIDE), ce programme qui vise à établir les priorités du bassin jusqu'en 2050, vient d’être adopté par le Conseil d’administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de Sebou, qui s’est tenu, récemment à El Hajeb sous la présidence du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizara Baraka.
Couvrant une période de 30 ans, ce plan, présenté par le directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique de Sebou, procède à une analyse des ressources en eau actuelles, et décline les projections sur les besoins futurs pour les différents secteurs.
Le plan définit, également, des objectifs portant sur l’amélioration de qualité de l'eau, en fixant les délais et les mesures à prendre pour les atteindre.
Pour la gestion des besoins en eau, le PRAIDE vise à fournir de l'eau potable à 98 pc de la population d'ici 2030, à améliorer les systèmes de distribution et à réaliser des économies de 20 pc sur les besoins en eau. Il sera procédé à cette fin à l’exécution des politiques d’appui de la gestion en eau, la récupération des eaux pluviales et l’utilisation des eaux usées traitées.
Le plan prévoit, également, le développement et la modernisation des systèmes d'irrigation pour couvrir 422.503 hectares en goutte-à-goutte, une réduction de 50 pc de la consommation de ressources souterraines d'ici 2030 et des effets d’envasement dans les barrages Al Wahda et Allal Al Fassi de 15 à 20 pc d’ici 2050.
Concernant la qualité des eaux, les promoteurs de ce PRAIDE parient sur la réduction de la pollution du bassin de Sebou de 70 pc avant 2050.
La gestion des risques de catastrophes naturelles (inondations et sécheresse) est elle aussi prise en compte et le plan adopté porte sur la mise en place, avant 2030, des plans préventifs pour les zones à risque, ainsi que des systèmes intégrés de prévision et d’alertes contre les inondations.
Un schéma pour la mobilisation et la gestion des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles figure aussi au menu, et ce dans le respect des principes de la gestion intégrée des ressources en eau.
Ce schéma comprend les mesures techniques, économiques et environnementales à engager pour satisfaire les besoins en eau de manière durable et économique pour l'ensemble des secteurs, tout en préservant la quantité et la qualité des eaux souterraines et superficielles avec une gestion optimale des risques liés à l'eau.