Le Maroc cité en modèle en matière des énergies renouvelables

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Les énergies renouvelables offrent de nombreux avantages, mais leur adoption au niveau international est entravée par plusieurs obstacles. Les défis majeurs incluent la structure du marché, le manque de compréhension et de maîtrise des nouvelles technologies, le financement limité, les cadres réglementaires inappropriés et le manque d'incitations pour remplacer les combustibles fossiles.

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Kénitra - Driss Lyakoubi 

Considérée comme leader universitaire national et continental en matière de développement durable, l'université Ibn Tofail de Kénitra a accueilli, du 24 au 26 mai 2023, la 4ème édition du colloque franco-marocain sur les énergies renouvelables COFMER’04. Cet événement a réuni des experts, des chercheurs nationaux et internationaux, ainsi que des compétences marocaines issues de la diaspora et des universités françaises. 

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Photo de famille des participants au colloque

L'objectif principal de ce colloque, souligne un communiqué de l’université Ibn Tofaïl, est de favoriser les échanges d'expériences et de mettre en avant l'expertise marocaine dans le domaine des énergies renouvelables. Lors de cet événement scientifique, tous les aspects des énergies renouvelables ont été passés au peigne fin. Plusieurs experts et sommités scientifiques ont pris part à ce colloque organisé en partenariat avec l’université de Nantes. On peut citer, à cet effet, des personnalités scientifiques de renom, telles que Rachid Yazami, l’inventeur marocain de l’anode graphite pour les batteries lithium ;  Gilles Flamand, directeur de recherches émérite au CNRS-PROMES-Chimie (Paris Tech), Jack Le Grand, directeur de recherches Génie des procédés environnement de l’université de Nantes ; Abdelilah Slaoui, directeur de recherche au CNRS (inESS-Strasboug) et Driss Zejli, directeur de recherche du laboratoire ingénierie des Systèmes avancées à l’université Ibn Tofaïl.  

La plupart des communications ont suscité l'intérêt des chercheurs, et les doctorants présents.  Plusieurs intervenants n’ont pas manqué de rappeler que les énergies renouvelables offrent de nombreux avantages, mais leur adoption au niveau international est entravée par plusieurs obstacles. Les défis majeurs incluent la structure du marché, le manque de compréhension et de maîtrise des nouvelles technologies, le financement limité, les cadres réglementaires inappropriés et le manque d'incitations pour remplacer les combustibles fossiles. Cependant, grâce aux efforts conjugués de l'industrie, des gouvernements et des institutions financières, ces obstacles sont en train d'être surmontés. Des initiatives visant à améliorer la compréhension des technologies renouvelables, à faciliter l'accès au financement et à développer des cadres réglementaires appropriés sont en cours de réalisation. De plus, des mesures incitatives ont été mises en place pour encourager la transition vers les énergies renouvelables. 

L’expérience marocaine, citée en modèle, a été largement évoquée lors de ces journées scientifiques. En effet, le Maroc est devenu un leader mondial en matière d'énergies renouvelables grâce à une politique avant-gardiste engagée sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI. Conscient du grand potentiel du développement des énergies renouvelables, le Royaume a mis en place un cadre approprié pour accélérer l'accès universel à l'énergie et réussir la transition énergétique. Le modèle énergétique marocain repose sur le développement des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique. Il a été précisé, lors de ce colloque, que le secteur des énergies renouvelables est devenu un secteur générateur de richesses, contribuant à l'amélioration du bien-être des citoyens et de l'équité sociale, tout en réduisant considérablement les risques environnementaux et la rareté des ressources. Les intervenants, marocains et étrangers, ont salué l'effort considérable du Maroc, qui compte déjà 52 projets d'énergie renouvelable d'une capacité installée de plus de 4 GW en service, tandis que plus de 59 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre.

Lors de la cérémonie d’ouverture du colloque, Pr. Mohamed Larbi Kerkeb, président de l’université Ibn Tofaïl, a salué le choix judicieux de la thématique qui est, dit-il, au cœur du débat sociétal. « La montée en compétitivité des énergies renouvelables, précise-t-il, ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour le Royaume du Maroc, notamment dans les domaines du solaire, de l’éolien et de la filière émergente de l’hydrogène vert et ses multiples usages. » 

De son côté, Dr. Adil Echchelh, professeur à l'université Ibn Tofail et président du colloque franco-marocain sur les énergies renouvelables a déclaré au Matin que « grâce aux efforts colossaux réalisés en matière de développement durable, le Maroc est en passe de devenir un hub continental des énergies renouvelables. On ne peut qu’être fiers des progrès réalisés dans ce domaine vital et le Royaume reste déterminé à poursuivre les efforts pour promouvoir ce secteur stratégique, afin d’assurer un avenir énergétique durable, » 

Il est à noter que cette thématique bénéficie d'un soutien royal.  Pour rappel, le Souverain avait donné ses instructions lors du conseil des ministres du 22 novembre 2022, visant à porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% du mix électrique à l’horizon 2030.

Conformément à la culture de reconnaissance, cette édition a été aussi l’occasion de rendre un hommage posthume au professeur Abdelhak Ambari, enseignant-chercheur en mécanique des fluides à l’ENSAM d’Angers. Plusieurs intervenants du Maroc et de France, qui l’ont connu ou côtoyé, ont mis en exergue ses qualités morales et professionnelles. 

Driss Lyakoubi 

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