Le taux d’insertion des lauréats des écoles de la deuxième chance a atteint 72% pour l’année 2023-2024, selon Benmoussa)

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Réseau des écoles de la deuxième chance (RAE2C-MAROC), joue son rôle distingué pour assurer une éducation pour tous (Ch. Benmoussa)

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Rabat - Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a indiqué jeudi à Rabat, que le taux d’insertion des lauréats des écoles de la deuxième chance au titre de l’année 2023-2024 a atteint 72%.

S’exprimant à l’ouverture des travaux de la conférence nationale du Réseau des associations des écoles de la deuxième chance, tenue sous le thème "L’insertion des jeunes déscolarisés, une affaire de tous", M. Benmoussa a précisé que 16% parmi ces lauréats ont été intégrés dans l’enseignement formel, 21% dans la formation professionnelle et 35% dans la vie active.

Le ministre a également souligné la grande importance du Réseau des écoles de la deuxième chance (RAE2C-MAROC), compte tenu de son rôle distingué pour assurer une éducation pour tous, en totale harmonie avec les efforts déployés par le système éducatif.

Il a également salué l’approche adoptée, en partenariat avec des associations de la société civile, pour la mise en œuvre des programmes de l’école de la deuxième chance, expliquant qu’elle constitue un point de convergence entre les divers acteurs locaux et les parties prenantes dans le domaine de l’insertion et de la réhabilitation des jeunes, tout en favorisant l’interaction avec l’environnement économique et territorial.

Dans ce sens, M. Benmoussa a noté que le réseau comprend un certain nombre d’associations partenaires chargées de la gestion des centres de la deuxième chance-nouvelle génération (E2C-NG), qui s’élèvent actuellement à 230 centres répartis sur l’ensemble des régions du Royaume, ajoutant que ces centres accueillent cette année environ 18.000 bénéficiaires.

Pour sa part, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a appelé à rehausser le niveau d’ambition du projet des écoles de la deuxième chance à un million de bénéficiaires par année, dans les cinq années à venir, précisant que "les chiffres actuels, bien qu’ils soient importants, ne sont pas à la hauteur des défis du marché du travail et à l’ampleur du phénomène du décrochage scolaire".

Il a expliqué que la résolution de la problématique du décrochage scolaire est une question fondamentale ayant un impact direct sur les taux de chômage, notamment chez les jeunes, soulignant l’importance cruciale du soutien financier et social en tant que facteur déterminant pour le succès du programme de la deuxième chance.

Le ministre a considéré que l’expérience acquise au cours de l’apprentissage au sein des écoles de la deuxième chance représente une “garantie essentielle” pour la continuité du parcours des bénéficiaires et l’ouverture de perspectives d’avenir pour eux, citant l’expérience d’intégration de ces bénéficiaires dans les secteurs de l’artisanat et du tourisme.

De son côté, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a salué les efforts déployés par le RAE2C-MAROC pour accompagner les enfants déscolarisés et les réinsérer dans le système éducatif, que ce soit dans le cadre de l’éducation nationale ou par le biais de programmes de formation spécifiques.

Mme Hayar a également souligné l’intérêt porté par Sa Majesté le Roi à la situation des enfants et des jeunes, mettant en avant les avancées réalisées à l’échelle nationale dans ce domaine, ainsi que l’engagement du Maroc dans toutes les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant.

En outre, la ministre a mis en lumière le Chantier Royal de la protection sociale, qui a permis à quatre millions de familles, soit près de sept millions d’enfants, de bénéficier d’un soutien social, expliquant que cela a contribué à prévenir leur déscolarisation et à faciliter leur retour à l’école, puisque la continuité de l’éducation est une condition essentielle pour bénéficier de ce soutien.

Elle a prévu que les statistiques de l’année prochaine révéleront une amélioration significative dans la réduction du phénomène du décrochage scolaire grâce à ces initiatives.

La ministre a, par ailleurs, affirmé que le réseau des E2C constitue un partenaire essentiel dans l’accompagnement des familles et le traitement des causes du décrochage scolaire, qu’elles soient économiques, à travers "l’autonomisation de la mère et de la famille entrepreneuriale", ou sociales, par le biais des centres "Jisr Al Ousra" qui offrent le soutien et l’accompagnement dans les domaines de l’éducation parentale, de la socialisation et de l’insertion professionnelle et économique.

Pour sa part, la présidente du RAE2C au Maroc, Salima Haloui, a indiqué que ce réseau œuvre à la création d’un environnement sûr permettant aux jeunes déscolarisés de retrouver la bonne voie, à travers l’insertion dans le milieu professionnel ou le retour en classe.

Mme Haloui a, dans ce sens, souligné que le RAE2C a veillé, depuis sa création en 2020, à assurer une présence dans les 12 régions du Maroc, à travers 238 centres gérés par environ 200 associations, ajoutant que l’insertion des jeunes est au cœur des préoccupations du réseau, par le biais d’un travail collaboratif et d’une synergie entre l’ensemble des acteurs concernés, afin d’améliorer la situation des jeunes déscolarisés et de les protéger des dérives et menaces auxquelles ils font face, tout en leur offrant un meilleur avenir.

Karima Mkika, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a, quant à elle, assuré que le Conseil accorde une attention particulière aux jeunes en mettant en lumière leurs principaux défis en matière d’éducation, de formation, d’emploi et d’entrepreneuriat.

Elle a, à cet égard, relevé que les recommandations du CESE se focalisent sur des axes principaux, notamment le renforcement des capacités de suivi et d’évaluation de ces jeunes, à travers la création d’un système d’information efficace, à même de collecter et d’analyser des données pertinentes pour mieux cerner leurs parcours et besoins.

Le conseil a également recommandé, a-t-elle poursuivi, la mise en place de mesures préventives pour prémunir de nouveaux groupes de jeunes de la précarité, par la généralisation des E2C dans les zones rurales, l’amélioration des infrastructures de transport scolaire, ainsi que le maintien des jeunes dans le système éducatif jusqu’à l’âge de 16 ans et la création d’un système élargi capable d’accueillir et d’orienter les jeunes vers des solutions appropriées, en augmentant le nombre de points d’accueil et d’orientation au niveau local.

Dans le cadre de cette conférence, deux accords de partenariat ont été signés. Le premier entre le ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, et RAE2C, et le deuxième entre le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, l’UNICEF et le RAE2C, visant à accompagner les centres de la deuxième chance et à renforcer la dimension préventive en soutenant les familles en situation de vulnérabilité.

Les E2C-NG, supervisées par des organisations de la société civile en partenariat avec la direction de l’Education non formelle et les académies régionales de l’éducation et de la formation, proposent des programmes intégrés axés sur la qualification éducative et professionnelle, ainsi que l’orientation et l’accompagnement, en s’appuyant sur des projets personnels pour les bénéficiaires, afin de renforcer l’insertion sociale et professionnelle des jeunes déscolarisés.

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