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Meknès accueille une conférence sur le rôle du Conseil Economique, Social et Environnemental
Le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Nizar Baraka, a souligné, ce mercredi 20 décembre à Meknès, l’importance de mettre en place une carte sanitaire nationale pour assurer une meilleure répartition territoriale des services de santé
Nizar Baraka, qui s’exprimait lors d’une conférence sur ‘’le rôle du CESE dans la promotion des droits économiques, sociaux et environnementaux’’, organisée par l’Université Moulay Ismail, a rappelé que cet appel figurait parmi les recommandations du rapport du Conseil pour l’année 2016.
Ce rapport met l’accent sur la nécessité de mettre en place une carte sanitaire, à même d’assurer une territorialisation efficace, et de doter chaque région d’un hôpital universitaire et des établissements y afférents, dont une faculté de médecine, a-t-il ajouté.
Pour lui, cette carte sanitaire devra être légalement contraignante aussi bien pour le secteur public que privé, pour éviter d’accorder des autorisations au secteur privé là où le service public opère déjà, regrettant que cette ‘’proposition n’a pas trouvé écho au parlement’’.
Le président du CESE a également fait remarquer que le secteur fait face à de nombreuses contraintes, dont la centralisation des services sanitaires dans les grandes villes, alors que les zones rurales et éloignées souffrent de la faiblesse des services rendus, ajoutant que des disparités ont également été relevées au sein même des régions, entre petites et moyennes villes, et au niveau de la qualité des services entres hôpitaux universitaires et provinciaux.
Il a aussi pointé du doigt l’insuffisance des ressources humaines et le niveau assez faible de la formation, ajoutant qu’outre ce problème, certaines familles marocaines dépensent jusqu'à 50% de leur revenu en soins de santé.
Par ailleurs, Nizar Baraka a indiqué que le CESE a jeté la lumière, dans le cadre de sa contribution au processus de démocratie participative, sur une série de problématiques sociales et économiques, dont celle de l’emploi, notant que les jeunes diplômés enregistrent un taux de chômage de 17%, contrairement aux jeunes sans diplômes, dont ce taux ne dépasse guère les 4,5%. Il a appelé dans ce sens à multiplier les spécialités pour une meilleure adéquation de la formation au marché de l’emploi.
Toutefois, plus qu’une question d’adaptation au marché du travail, il y a, à ses yeux, un ‘’problème d’entreprise’’, expliquant que 95% du tissu économique est constitué de PME et 80pc de ces entreprises emploient au plus 10 personnes, ce qui signifie une certaine ‘’faiblesse de l’entreprise marocaine’’.
Selon l’Université Moulay Ismail, cette conférence vise à mettre la lumière sur le rôle du CESE et doter les étudiants des outils leur permettant de mieux comprendre la situation économique et sociale.