Quand le cinéma rencontre la diplomatie, l’université de Baltimore ouvre ses portes au Maroc et à Farida Belyazid

5437685854_d630fceaff_b-

« L’ouverture du Maroc qui a toujours façonné, tant dans le domaine artistique qu’en diplomatie, les interactions du Maroc avec son monde extérieur, fusionnant en son sein, non pas des influences étrangères, mais bien des diversités propres au Royaume, inscrites au plus au plus profond de notre identité nationale » (Y. Amrani)

1
Partager :

Washington - L’Université de Baltimore dans l’Etat du Maryland, a accueilli la cinéaste marocaine Farida Belyazid qui a fait voyager l’assistance au cœur de son art et dans l’univers d’une histoire à la fois marocaine et universelle.

L’espace d’un après-midi, la plus grande salle de conférence de l’université est devenue mardi une fenêtre ouverte sur le Maroc, où art, culture et diplomatie ont fusionné pour faire naître, auprès d’un large auditoire d’étudiants et d’universitaires, le sentiment d’un Maroc si proche, si profond et si unique dans son héritage et sa culture.

Prenant la parole tour à tour, l’ambassadeur du Royaume à Washington, Youssef Amrani, la cinéaste marocaine et l’écrivaine française, Florence Martin ont exploré les racines artistiques, cinématographiques, mais aussi politico-diplomatiques, du Maroc avec pour trame de fond l’œuvre cinématographique "Une porte sur le ciel" (Bab Al-Sama Maftouh). Le film a été projeté en amont d’une séance animée de débat, d’échange et de partage avec le public américain.

Dans son allocution d’ouverture, le diplomate marocain a souligné la qualité artistique de l’œuvre en question, ainsi que l’esprit, le courage et la grâce de son auteure, l’artiste Farida Belyazid, qui représente de manière gracieuse "la femme marocaine, africaine, arabe, méditerranéenne" dans ce qu’elle a de plus particulier en termes de références identitaires, d’héritage social et de legs culturel.

Originaire de Tanger, tout comme la cinéaste, l’ambassadeur Amrani a poursuivi en soulignant cette "ouverture qui a toujours façonné, tant dans le domaine artistique qu’en diplomatie, les interactions du Maroc avec son monde extérieur, fusionnant en son sein, non pas des influences étrangères, mais bien des diversités propres au Royaume, inscrites au plus profond de notre identité nationale."

Histoire poignante d’une femme marocaine issue de la diversité, le film retrace non seulement une destinée inattendue, mais propose une péripétie haletante où se mêlent faits sociaux, culture et religion dans un périple parsemé de surprises, de déceptions, mais également d’espoir retrouvé et d’amour fusionnel.

Pour contextualiser cette œuvre, décrypter ses messages et élucider les dimensions implicites de la narration de cette jeune femme marocaine, Florence Martin, auteure du livre "Farida Belyazid et le cinéma marocain", s’est également faite la porte-parole de cette analyse approfondie.

Elle a mis en lumière les subtilités de la réalisation cinématographique et les multiples facettes culturelles qui transparaissent dans l’œuvre de Farida Belyazid, renforçant ainsi la compréhension du public sur l’importance de cette contribution au cinéma marocain et au-delà.

Cet événement a illustré la place centrale qu’occupe le cinéma en tant qu’outil de diplomatie culturelle, rapprochant les peuples et favorisant une meilleure compréhension mutuelle.

Pour M. Amrani, la projection de "A Door to the Sky" à l’université de Baltimore "n’a pas seulement été une occasion de découvrir un film, mais également de tisser des liens entre deux cultures à travers l’art, et de renforcer les échanges entre deux nations alliées, le Maroc et les États-Unis, qui partagent plus qu’un partenariat d’exception, un humanisme convergent où nos visions, nos espoirs, nos peurs et nos joies s’entrecroisent bien plus que ce que l’on pense".

Réalisatrice, auteure et productrice, Farida Benlyazid est une pionnière du cinéma marocain. Après avoir produit et réalisé plusieurs films, elle s’est lancée dans la réalisation de son premier long métrage "Une porte sur le ciel" en 1988. Elle a enchaîné ensuite plusieurs films et téléfilms, s’imposant comme une icône du 7ème art dans le Royaume.

lire aussi