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Quand le soleil était l’horloge du monde au cœur d’un voyage scientifique à Casablanca

Le cadran solaire de l’ancien tribunal ‘’sadad’’ de la Place des martyres de Rabat, convertie en siège de la Ligue Mohammadia des oulémas
Quid avec MAP
À Casablanca, un atelier sur le cadran solaire a permis de faire dialoguer sciences et civilisations, en explorant la manière dont les peuples anciens percevaient et mesuraient le temps. Entre transmission du savoir et sensibilisation astronomique, le Festival de l’Astronomie de Casablanca offre une immersion rare dans l’histoire de notre relation au ciel.
Sous le ciel des anciens
Dimanche au complexe culturel d’Anfa, l’association Steps into Space a transporté les participants plusieurs millénaires en arrière, à l’époque où le mouvement du soleil régissait le quotidien. Intitulé « Cadran solaire : le temps tel que perçu par les civilisations anciennes », l’atelier a été l’un des temps forts de la 2e édition du Festival de l’Astronomie de Casablanca, qui se déroule jusqu’au 20 avril.
Image générée par l'IA
En mêlant explication théorique et expérience pratique, les organisateurs ont offert au public – notamment aux jeunes – une plongée dans l’univers des instruments de mesure du temps avant l’horloge mécanique. Les participants ont ainsi pu comprendre comment les Égyptiens, les Grecs ou encore les Arabes utilisaient les ombres portées par un gnomon pour suivre le mouvement du soleil et structurer leurs journées.
Une astronomie vivante et accessible
« L’objectif est de rendre la culture scientifique, et plus particulièrement l’astronomie, accessible au grand public », explique Salma Rguibi, présidente de Steps into Space. « Ce festival est conçu comme un espace d’éveil et d’apprentissage, où les enfants, les familles et les curieux peuvent comprendre les grands phénomènes célestes. »
Dans une démarche de vulgarisation, l’atelier comprenait également la construction d’un modèle simplifié de cadran solaire, permettant aux participants de repartir avec un outil tangible et pédagogique.
Un pont entre hier et aujourd’hui
Au-delà de son intérêt historique, le cadran solaire symbolise la continuité de l’observation céleste comme moyen de compréhension du monde. « À travers les civilisations, le ciel a toujours été une référence fondamentale pour l’organisation sociale, agricole et spirituelle », rappelle un intervenant du festival. « C’est fascinant de voir à quel point l’astronomie ancienne était précise, fondée sur l’observation patiente et rigoureuse. »
Le festival, qui ambitionne de toucher plus de 600 élèves issus de plusieurs établissements scolaires de Casablanca, multiplie les initiatives pour stimuler l’intérêt des jeunes pour les sciences. Des ateliers sont organisés en parallèle par d’autres clubs et associations d’astronomie marocaines, couvrant des thèmes comme les exoplanètes, les constellations ou les missions spatiales actuelles.
Casablanca, capitale des étoiles
Après le succès de sa première édition, le Festival de l’Astronomie de Casablanca confirme son rôle de carrefour éducatif et culturel. En mêlant science, histoire et pédagogie, il construit un pont entre les savoirs anciens et les enjeux contemporains de l’exploration spatiale.
Sous le ciel d’avril, les cadrans solaires ne sont plus de simples reliques : ils deviennent des outils pour comprendre notre rapport au temps, à l’univers, et à l’héritage scientifique que nous ont légué les civilisations disparues.