Sahara: la réaction maladroite de l’Algérie à la volonté internationale l’a davantage enfoncée dans sa folie (T. S. Atlassi)

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L’ancien ambassadeur américain à Rabat, David Fisher, dévoilant la carte du Maroc sans les tirets

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Rabat – La réaction maladroite de l’Algérie face à la volonté de la communauté internationale au sujet de la question du Sahara marocain n’a fait qu’enliser davantage ce pays dans sa folie, a écrit le quotidien arabophone “Al-Ittihad Al-Ichtiraki” dans sa livraison de jeudi.

Dans un article intitulé “Le Maroc est uni, éternel et prometteur… le séparatisme, voué à la disparition” le journaliste Talaâ Saoud Al-Atlassi écrit que la dernière résolution d’octobre dernier Conseil de sécurité de l’Onu, qui a fait sienne l’approche pacifique du Maroc, reflète une volonté internationale ferme de faire sortir le dossier de ce conflit artificiel de l’oubli pour le replacer au devant de la scène, notant que la réaction maladroite de l’Algérie face à cette volonté internationale a généré des retombées et des ramifications qui nécessitent de lui trouver une issue avant que l’irritation n’enfonce davantage Alger dans sa trajectoire de folie.

L’Algérie a mobilisé les séparatistes du +polisario+ pour semer le trouble dans la région d’El Guerguerat entre le Maroc à la Mauritanie, l’objectif étant de faire savoir son rejet de la résolution onusienne et de l’approche pacifique des Nations Unies, avec une tentative de créer un “territoire libéré” légitimant le séparatisme, et en vue d’annuler le cessez-le-feu de 1991, et ainsi forcer une reconsidération du traitement international du dossier du conflit autour du Sahara marocain.

M. Saoud Al-Atlassi a rappelé que les Forces armées royales, grâce à une opération de sécurisation de la région, ont empêché les séparatistes de propager le chaos sur le terrain et ont vidé leur entreprise de son effet diplomatique supposé, évitant ainsi que la volonté pacifique de la communauté internationale ne s’écarte de sa trajectoire, alors même que les cris et menaces des vaincus et des losers dans une guerre imaginaire ont converti l’agence de presse algérienne en une base militaire abritant des lance-missiles dont les feux ne touchent que ses propres fake news.

Le mouvement lié au dossier du Sahara marocain semble être en ébullition, a dit le journaliste, qui a estimé que ce mouvement prend des allures de torrent débridé, mais qui ne chemine que vers la solution tant attendue.

Pour l’auteur de l’article, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, qui a été un soutien et une valorisation de la légitimité de l’approche d’unité que le Maroc adoptée, avec la valse diplomatique qui a accompagné cette reconnaissance, concrétisée par l’ouverture de nombre de consulats de pays soutenant la légitimité marocaine et les efforts internationaux en faveur de la paix, ainsi que le changement stratégique duquel elle augure, ont tous eu l’effet d’un séisme dans la perception des dirigeants algériens de la situation et du devenir du conflit.

Et d’ajouter, à cet égard, que l’Algérie lancera contre l’ONU, par polisario interposé, une offensive politique en l’accusant de partialité en faveur du Maroc, et “nous ne trouverons point meilleure position pour exprimer la sincérité de l’approche marocaine, qu’adopte en effet l’Onu, ni meilleure preuve pour démontrer l’isolement de l’Algérie, dont l’approche séparatiste qu’elle soutient depuis des décennies ne trouve pas preneur au sein du Conseil de sécurité”.

En effet, a souligné M. Saoud Al Atlassi, l’ONU que l’Algérie a attaquée par le biais du polisario, représente la volonté des Etats sur lesquels le Maroc n’a aucune autorité ni influence, des Etats qui cherchent leurs intérêts dans leur traitement des conflits internationaux qui les concernent ou qu’ils examinent. Se sont des Etats qui considèrent que le conflit autour du Sahara marocain a trop duré et, de par sa proximité avec la région du Sahel et du Sahara, risque de contribuer à l’embrasement de la région et à sa disposition de favoriser l’expansion et l’exportation de l’action terroriste.

Ces pays, a ajouté l’auteur, “insistent sur une solution pacifique, réaliste, juste, durable et consensuelle, qui constitue la version réaliste, possible et idoine qui tienne compte de la situation dans la région, et la réalité et de l’historique du conflit, pour parvenir à l’autodétermination de cette frange des Marocains sahraouis dans les camps de Tindouf”, ajoutant que “la majorité des Marocains sahraouis sont dans leurs villes et villages au Sahara marocain. Il y résident, y travaillent, y produisent et contribuent à l’avenir d’une Patrie marocaine unie, à travers leur attachement au choix du développement national. Et c’est là, a fait constaté le journaliste, “une situation qui accentue l’échec de l’Algérie à ériger les piliers de son projet séparatiste”.

Par ailleurs, l’auteur a considéré que “l’échec du commandement algérien dans le marketing de son micro-état séparatiste s’explique par le fait, rarement pris en compte, que ce micro-état n’est reconnu ni par l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ni par l’ONU, ni d’ailleurs par un pays arabe – à l’exception de l’Algérie, son parrain – même si le monde arabe, s’il était convaincu de la justesse de cette cause, aurait été le premier à présenter au monde le nouveau micro-etat”.

M. Saoud Al Atlassi a noté que qu’aucun pays européens ne reconnait ce “micro-état sahraoui”, même si quelques organisations de la société civile européennes interagissent avec lui. En outre, 45 pays ont retiré leur reconnaissance du polisario depuis l’année 2000, après avoir constaté le véritable intérêt de l’Algérie derrière son soutien au mouvement séparatiste, et se sont libérés des pressions et des tentations qu’exerçait sur eux l’Algérie. Au total, se sont 164 Etats membres de l’ONU qui ne reconnaissent pas ce produit séparatiste. N’est ce pas là un isolement qui ne fait que s’accentuer?”

L’auteur a estimé, en outre, que le choix de la paix qu’à fait la communauté internationale au Conseil de sécurité limite la marge de manoeuvre des dirigeants algériens et les accule à une isolement politique de plus en plus étouffant, qui aggrave leurs guerres intestines et l’effet du hirak qui perturbe leurs actions politiques dans leur ensemble. Il a noté que l’Etat algérien post-indépendance a épuisé sa légitimité face à la profonde mutation de la société algérienne, laissant les généraux face à une question existentielle.

Dans le même sillage, l’auteur a affirmé que “le mouvement séparatiste ressent lui-même la profondeur de la crise du leadership algérien et pressent qu’il sera la première victime à sa désintégration, et le prix à payer dans toute transformation que les dirigeants algériens pourraient entreprendre, que ce soit vis-à-vis de son peuple ou au vu des changements dans la région, y compris l’effort international pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain”.

C’est dans ce contexte, a poursuivi l’auteur, “qu’on remarque des mouvements suspects du +Polisario+ à l’égard de certains mouvements terroristes et séparatistes dans la région du Sahel et du Sahara, en vue de construire une certaine concorde et une certaine solidarité avec eux, et ainsi sécuriser son arrière-garde et renforcer leurs capacités de négociation devant son parrain en cas de pression. Il s’agit d’une orientation dont les signes se précisent avec le temps, et qui est devenue un sujet qui intéressent les centres de recherches stratégiques, qui y voient une escalade des tensions et des dangers régionaux dont l’Algérie risque de faire les frais en termes de stabilité et de sécurité.”

“La région connait une dynamique turbulente à cause, pour et autour du conflit sur du Sahara marocain”, a averti l’auteur.

Et de conclure: les manœuvres précédentes de l’Algérie visant à induire le monde en erreur ont échoué. Aujourd’hui, les bienfaits du soutien à la légitimité et au caractère pacifique des efforts du Maroc pour préserver son unité nationale, sécuriser les soutiens de la paix, de la solidarité et de la coopération dans la région qui se dirige vers la résolution du conflit sont évidents”.

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