Trois tués, cinq Casques bleus et trois soldats blessés au Liban où Israël poursuit sans répit ses carnages

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Des personnes cherchent les victimes des frappes israéliennes dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)

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Trois personnes ont été tuées dans une frappe israélienne qui visait leur voiture jeudi à l'entrée de Saïda, ville du sud du Liban, dans laquelle cinq Casques bleus ont été blessés, selon la Finul, ainsi que trois soldats libanais.

La frappe "de l'ennemi israélien visait une voiture et a provoqué la mort de trois passagers", a précisé l'armée dans un communiqué.

Elle s'est produite "au passage d'un convoi de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) à un barrage de l'armée", qui contrôle l'entrée nord de Saïda, a-t-elle précisé.

Selon l'armée, les Casques bleus blessés font partie du contingent malaisien de la force onusienne déployée depuis 1978 dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'était pas bien sûr en mesure de commenter dans l'immédiat.

Israël a mené jeudi de multiples frappes aériennes dans le sud du Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth où un secteur proche du seul aéroport international du pays a été touché.

Depuis le 23 septembre, Israël mène une campagne de frappes intensives contre le Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays.

Le Hezbollah tire des roquettes sur Israël, sans grand dégâts, depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza entre le Hamas et l'armée israélienne, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Jeudi, une frappe israélienne a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport international de Beyrouth, "mais pas dans le terminal", selon un responsable de l'aéroport. Le trafic aérien n'a pas été perturbé, ont assuré les autorités.

Un photographe de l'AFP a vu un hangar contigu à l'aéroport, très endommagé, par la frappe, intervenue après que le Hezbollah a annoncé mercredi avoir visé une base militaire proche de l'aéroport Ben Gourion, principal aéroport d'Israël.

" Le parking a tremblé" 

Abou Elie, un chauffeur de taxi, se trouvait à l'aéroport de Beyrouth au moment de la frappe. "Tout le parking a tremblé", a-t-il dit à l'AFP. "Les gens ont porté leurs valises et se sont mis à courir.".

Dans la nuit, des frappes sur la banlieue de la capitale libanaise ont été précédées d'un appel de l'armée israélienne aux habitants à évacuer.

"Nous avons dû fuir nos maisons plusieurs fois", a déploré Ramzi Zaiter, un habitant de cette banlieue.

L'armée israélienne poursuit également ses raids aériens contre le ans le sud et l'est du Liban où elle a indiqué avoir visé des dizaines de cibles et éliminé ce qu’elle appelle pour justifier ses crimes une "soixantaine de terroristes" dans plusieurs frappes à Baalbeck (est) et au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de km de la frontière israélienne.

Le ministère libanais de la Santé a fait état d'un bilan de 40 morts dans des frappes israéliennes mercredi dans l'est du Liban, notamment à Baalbeck.

Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, pour la majorité des civils, selon le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

Le Hezbollah, dont la direction a été largement affaiblie, assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce quotidiennement des tirs sur Israël, ce qui ressort visiblement de la situation sur le terrain.

L'Agence Ani a fait état jeudi de "combats violents depuis minuit" après une "tentative d'incursion de l'ennemi israélien" dans le territoire libanais depuis le nord d'Israël.

A sa frontière sud, Israël poursuit ses massacres des Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée et en proie à un désastre humanitaire sans précédent.

"Perspective" 

Dans la foulée de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président élu ont discuté mercredi au téléphone de la "menace iranienne", selon le bureau de M. Netanyahu.

Téhéran, bête noire des Etats-unis, a dit jeudi espérer que l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche permette à Washington de "revoir les approches erronées du passé".

En visite en Israël, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, voit, lui, une "perspective" pour arrêter les guerres à Gaza et au Liban après l'élection de Donald Trump.

Dans le nord de la Bande de Gaza, l'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé environ 50 terroristes", comprendre des enfants et des femmes la plupart du temps,n durant les dernières 24 heures à Jabalia, et commencé une opération dans le secteur de Beit Lahia.

La Défense civile palestinienne a fait état de son côté d'au moins 12 personnes tuées jeudi dans une frappe israélienne sur une école transformée en refuge dans un camp abritant des familles déplacées, près de la ville de Gaza (nord).

Le génocide israélien à Gaza a fait jusqu’à maintenant au moins 43.469 morts, majoritairement des civils dont plus de 32.000 enfants et femmes, victimes d’une guerre où les blessés et les disparus sous les décombres se comptent dizaines de milliers qui vit un désastre humanitaire inédit. (Quid avec AFP)

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