Tunisie: Plus de 3 millions de personnes menacées d'insécurité alimentaire

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‘’Les plats les plus simples coûtent très chers aujourd'hui, en raison de l'inflation et de la dégradation du pouvoir d'achat du citoyen’’ (Ezzeddine Zayani)

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Tunis - Plus de 3 millions de Tunisiens sont menacés d'insécurité alimentaire, dont un million et demi auront à affronter sérieusement ce spectre, selon le président du Centre tunisien des études de la sécurité globale (CTESG), Ezzeddine Zayani.

En se référant à un rapport sur l'état de la sécurité alimentaire en 2022 publié par l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), il a appelé à prendre les mesures nécessaires pour y faire face.

S'exprimant lors d'une conférence organisée à Tunis sur le thème "La sécurité et la souveraineté alimentaires et le droit à l'alimentation en Tunisie", Zayani a mis en garde contre la gravité de la situation alimentaire actuelle dans le monde et surtout en Tunisie, qui est devenue, selon lui, "sérieusement menacée".

D'après la même source, les plats les plus simples coûtent très chers aujourd'hui, en raison de l'inflation et de la dégradation du pouvoir d'achat du citoyen.

Elle a exhorté les parties concernées à engager, urgemment, une réflexion sur de nouvelles solutions et à revenir aux fondements de la politique agricole de la Tunisie, instaurés depuis les premières années d'indépendance.

Le président du CTESG a rappelé, dans ce cadre, le changement de la situation agricole en Tunisie en raison du changement climatique qui a généré une grande pénurie d'eau, préconisant le recours au dessalement de l'eau de mer et le soutien des agriculteurs responsables de la sécurité alimentaire en les encourageant à maintenir leurs activités pour éviter ce qu'il a qualifié de "pauvreté alimentaire".

Tout en rappelant le conflit russo-ukrainien, il a fait état de l'émergence d’un nouveau monde dans lequel les pays souffrant d’insécurité alimentaire, se trouvent contraints d’aligner leurs politiques sur celles des grandes puissances productrices de blé.

Dans ce sens, il a recommandé d’accorder l’attention nécessaire au secteur agricole en Tunisie dont la croissance a connu, en 2022, une baisse de 3%, un taux qu'il a qualifié d'"alarmant".

 

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