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Un Macronisme arrogant
Une « attitude arrogante » et un « macronisme » dont « le vide est en train de se révéler au grand jour », ce sont les mots qu’a choisi un journaliste américain, pour décrire les premiers mois du président Macron. Chris Bickerton, c’est son nom, est aussi professeur à l’université de Cambridge, et spécialiste des questions européennes
Dans son article publié dans le New York times, le professeur dénonce l’approche concentrée, de la politique d’E. Macron autour de « sa petite personne ». Tout le projet politique du président français s'est concentré sur sa propre personne, dit-il. Il y ajoute, « Cette approche hyper-personnalisée a toujours présenté le risque qu’une fois le charme rompu, il ne reste plus rien, ce qui est exactement en train de se produire ».
Le vide serait en train de se révéler au grand jour ! D’autant plus qu’aujourd’hui, après N. Sarkozy, et le président normal, l’Etat-providence français n’est plus à même de prodiguer ses soins comme auparavant. « La politique économique de M. Macron qui favorise les employeurs par rapport aux salariés (…) ébrèche ce qui reste de l’Etat-providence français », continue le journaliste Chris Bickerton.
C’est une idée, lorsqu’il présente la manière dont luttent d’autres pays contre le chômage, comme une manière d’obtenir des résultats au prix de nouvelles inégalités, citant, ainsi, l’exemple des « mini-emplois » répandus en Allemagne.
A la suite de la publication de l’article dans le New York Times, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a choisi de répondre à la problématique de l’universitaire, en l’accusant d’être le soutien de Marine Le Pen.
La « Team Macron » s’emportera, elle aussi, en publiant quelques minutes plus tard sur Twitter : « Comment l’ensemble des médias s’est fait abusé par une tribune pro-Le Pen dans le New York Times ? ».
Touché ainsi en plein cœur par ces mots de Français « honnêtes », « pas racistes », ni de gauche, ni de droite, simplement « macronistes », pour l’évolution de la norme politique française, le professeur a donc lui-même répondu : « Le vide du Macronisme vous oblige à traiter vos critiques de fascistes. Pathétique ».