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Vernissage à Casablanca de l'exposition Au fil de l'eau
C'est avec les yeux de Chimène que les passionnés d’art sont venus contempler, ce jeudi 16 novembre à Casablanca, l’œuvre de Paul Anderbouhr (1909/2006), à l’occasion du vernissage de l’exposition-rétrospective "Au fil de l’eau"
Les fins connaisseurs comme les profanes auront, jusqu'au 31 décembre prochain, l'opportunité de redécouvrir ou de découvrir les réalisations emblématiques de l’itinéraire de Paul Anderbouhr, peintre français qui a partagé son temps entre la France et le Maroc, où il a fini sa vie en 2006.
"Paul Anderbouhr est né à Paris en 1909, mais la ville lumière ne constitue pas son seul lieu d’inspiration, puisqu’en peintre voyageur, il partage aussi son regard sur les paysages d’Afrique, ce qui a contribué à le placer au côté des orientalistes", explique Mouna Hassani, fondatrice de la villa Delaporte qui abrite l’exposition.
"L’artiste est classé parmi les orientalistes français, mais son Orient est africain et le Maroc y occupe une place de choix. Il le découvre en 1930 et y fait de nombreux séjours entre 1934 et 1939 avant d’y vivre définitivement", poursuit-elle.
"Ce n’est pas l’orientalisme de Majorelle, de Delacroix, ni de Renoir", nuance toutefois notre hôte, précisant que "chez Anderbouhr, c’est le paysage qui domine toujours, puisant sa singularité dans la lumière et le goût des couleurs contrastées et chaleureuses de ces paysages."
Les galeries américaines le qualifient volontiers de "french impressionist", tandis que ses proches le définissent comme un amoureux de la vie et de l’instant, une personne discrète et timide dont la démarche artistique était fondée sur le partage de l’émotion et la transmission.
Les présents ont pu s’offrir un moment de contemplation et une parenthèse de quiétude à travers un voyage spatio-temporel dans l’univers du peintre voyageur et par, là-même, rendre un ultime hommage au défunt et à ses œuvres.