Médias
''Sur l’échelle de Richter : ce qui n’a pas été dit dans la couverture médiatique du séisme d’Al Haouz'', un ouvrage collectif
La photo de la controverse qui a confondu le quotidien français Libération qui a fait dire à cette photo de l’AFP et à son personnage central ce qu’ils n’ont pas dit. La « Une »racoleuse présentait une femme éplorée après le séisme d, sous le titre: « Aidez nous, nous mourons en silence ». Le tout accompagné d’une légende qui a provoqué la colère de l’intéressée, Houria, une femme de 55 ans qui a dénoncé cette manipulation.
Rabat - L’ouvrage collectif "Sur l’échelle de Richter : ce qui n’a pas été dit dans la couverture médiatique du séisme d’Al Haouz" a été présenté, jeudi à Rabat.
Le livre est un recueil de neuf récits de journalistes issus de divers médias nationaux, relatant leurs expériences lors de la couverture des répercussions du séisme qui a frappé la région d’Al Haouz en septembre 2023.
Publié dans les éditions Agora, ce livre de 159 pages, de format moyen, entend documenter les expériences journalistiques sur le terrain en temps de catastrophes. Il se veut aussi une réflexion sur l’essence même du journalisme et son rôle en période de crise.
Selon ses auteurs, l’ouvrage met en lumière l’importance de développer un modèle académique alliant théorie et pratique, tout en conciliant les exigences éthiques et opérationnelles de la profession, avec pour objectif d’élaborer un guide pratique pour un journalisme de terrain, au-delà des formats classiques.
Ce livre se présente comme un "témoignage vivant mêlant expérience professionnelle et dimensions humaines", offrant une perspective différente des journalistes, perçus comme des individus profondément connectés aux réalités qu’ils relatent, avec un engagement sincère à rapporter les faits à un public en quête d’informations fiables.
Le journaliste Oussama Bajji, explique que ce livre constitue une documentation des expériences vécues par plusieurs journalistes dans leur couverture du séisme d’Al Haouz. Il adopte un genre narratif intégrant à la fois une approche sociologique, anthropologique, professionnelle et éthique.
Ces témoignages, dit-il, révèlent le besoin de renforcer la formation en matière de couverture médiatique des crises et catastrophes naturelles, en adoptant une approche professionnelle et respectueuse de la déontologie.
D’autres intervenants ayant contribué à cet ouvrage ont aussi mis en avant l’importance de former les professionnels des médias sur la gestion des crises à travers des ateliers de formation continue, afin de produire un contenu journalistique de qualité.
Ils ont également appelé les institutions médiatiques à renforcer les outils et les moyens mis à disposition des journalistes en temps de crises, de manière à prendre en considération les mesures de sécurité nécessaires dans ces contextes.
Cette rencontre, qui a réuni des journalistes et des acteurs de la société civile, a également été l’occasion d’inviter les professionnels de la presse à documenter leurs expériences dans des ouvrages enrichissant le patrimoine national et constituant des ressources utiles pour les chercheurs et le grand public.