Cas par Karim : En refusant de partir, Lachgar veut entrainer l’USFP dans sa régression (Vidéo)

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Driss Lachgar, pendant que lui prenait du poids, l’USFP poursuivait inexorablement sa cure d’amaigrissement

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Le cas d’aujourd’hui est celui de certains partis politiques marocains qui, depuis des années, font du surplace électoral et surtout organisationnel et dont les dirigeants ont du mal à comprendre qu’ils doivent rendre le tablier.

Plus précisément le cas de l’USFP (l’union socialiste des forces populaires), une formation politique ancrée dans l’inconscient et dans le conscient des Marocains. Un parti qui a longtemps fait rêver les jeunes du pays et qui, jusqu’il y a une vingtaine d’années encore, faisait trembler adversaires et administration…

L’USFP était une belle machine intellectuelle, politique... et organisationnelle. Une ribambelle d’organisations (presse florissante…jeunesse pétillante, syndicats puissants, associations dynamiques et députés flamboyants) tournaient autour d’une direction respectée et respectable… et où pratiquement toutes les tendances de la société marocaine étaient représentées.

Il a suffi qu’en 1998, l’USFP accède au pouvoir pour que le jolie minois de l’USFP s’auto balafre, égratignure après égratignures, que l’organisation perde de son efficacité, que le creuset où se rencontraient toutes les différences se mue lentement en coffre de fer où aucune tête ne peut dépasser sans qu’elle ne soit guillotinée et jetée en pâture aux courtisans et aux militants du dimanche.     

Aujourd’hui le duo aux manettes de l’USFP pense rester aux commandes. Driss Lachgar (67 ans) et Lahbib El Malki (75 ans) veulent rempiler lors du prochain congrès. Confondant stabilité et statu quo, ils vont fatalement, s’ils réussissent leur coup, clore définitivement le chapitre d’un parti politique qui a été à l’avant-garde de la société. 

Les questions que se posent des milliers de Marocains, qui gardent pour la gauche dans leurs cœurs et dans leur imaginaire une grande sympathie et beaucoup d’espoir, c’est pourquoi l’USFP en est-il arrivé là…subissant de retentissantes débâcles électorales et quémandant chez les vainqueurs des strapontins insignifiants ? Pourquoi le parti ne se renouvelle pas ? Pourquoi sa jeunesse s’est fanée ? Pourquoi ses intellectuels ont perdu de leur mordant et, conséquence, de leur magistère ? Pourquoi ses journaux ne se lisent plus ? Pourquoi ses syndicats ont tout simplement disparus ? Pourquoi il n’y a plus de relève ? Pourquoi les militants, les sympathisants et les cadres de l’USFP doivent-ils s’infliger encore et toujours Driss Lachgar et Lahbib El Malki ? Que peuvent-ils apporter ? Que peuvent-ils offrir ? Je ne serais pas devin si je vous…Rien…walou…nada…

Ce n’est pas l’USFP en tant que parti qui a perdu ses repères après une longue période de confinement dans le gouvernement….Non ce sont ses propres dirigeants, qui en multipliant les divisions, les erreurs stratégiques, l’amateurisme et d’autres mortels ingrédients ont participé activement et participent toujours à ce grand gâchis qui est l’USFP en ce moment.

Fatigués, sans imagination, recroquevillés sur eux même, les vieux dirigeants de l’USFP préfèrent mourir-politiquement bien sûr-avec leurs fausses idées, que de laisser la place aux jeunes, aux femmes et aux militants pour essayer de sauver un parti qui a toujours été l’un des fers de lance de la politique au Maroc.

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