Cinéma, mon amour de Driss Chouika: MONICA BELLUCCI, UN TALENT AVEC UNE REMARQUABLEDIVERSITÉ D'INTERPRÉTATIONS

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Monica Bellucci dans Malèna qui attira sur elle l’attention de Hollywood

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« Un acteur c'est comme un piano. Il doit être bien accordé, mais il ne faut pas taper dessus trop fort ».

Monica Bellucci

En guise d’introduction à cette chronique j’aimerais raconter une anecdote vécue en 1994, en rapport avec Monica Bellucci. Je produisais alors l’émission “Zawaya“ diffusée par la 1ère chaine nationale et, parmi une série de reportages tournés à Ouarzazate, nous avions profiter du tournage du téléfilm “Joseph“ de Roger Young, faisant partie d’une série internationale sur La Bible, pour enregistrer un entretien avec Monica Bellucci qui jouait le rôle de la femme du Pharaon. Il a été convenu de tourner l’entretien dans la loge de maquillage et Monica portait un décolleté style “pharaonique“ qui laissait paraître, bien entendu, tous ses atouts féminins. Le réalisateur de l’émission à l’époque, feu Said Bentachfine, auquel je rends un vibrant hommage à l’occasion, avait opté pour un plan moyen/poitrine sur fond d’un grand miroir. Cela donnait une image sublime. Dans le temps, la pratique était de remettre le master de l’émission au directeur de la télévision, Mr Mohamed Issari, auquel je rends hommage aussi, qui le visionnait en premier avant d'être remis au service PAD (Prêt A Diffuser) s’il n’y avait rien à signaler. Sinon, la cassette nous était remise avec un petit autocollant jaune avec les remarques. C’était alors le branle-bas du combat pour s’y conformer. Dans ce cas précis l’auto-collant portait l’inscription bien soignée, avec indication du time code précis, “Femme à la poitrine nue“. Bref, après discussion avec le réalisateur, on avait convenu d’utiliser l’Abecas, c’était une machine qui permettait un certain nombre de trucages, et de zoomer sur l’image de Monica Bellucci, transformant son plan/poitrine en très gros plan sur son visage, du montant au front ! C’est l’astuce qui nous avait permis de diffuser l’émission dans son intégralité. Voilà ! revenons à notre sujet.

Monica Bellucci est l’une des figures emblématiques du cinéma européen et international. Née le 30 septembre 1964 à Città di Castello, en Italie, elle a réussi à se forger une carrière impressionnante, d’abord en tant que mannequin, puis actrice. Ce qui distingue Bellucci, c'est sa capacité à captiver le public non seulement par sa beauté mais aussi par son talent et son charisme. Bellucci a commencé sa carrière en tant que mannequin très tot, à l'âge de 13 ans. Très rapidement, elle a été remarquée par les agences de mode les plus prestigieuses, ce qui lui a permis de travaillr pour des marques renommées comme. Son succès dans le monde du mannequinat lui a permis de faire une transition naturelle vers le cinéma au début des années 1990. Bien que ses apparitions initiales soient souvent des rôles secondaires, elle n'a pas tardé à attirer l'attention des critiques et du public grâce à sa forte présence à l'écran. Et c'est en 2000 que Bellucci acquiert une reconnaissance internationale définitivement consacrée avec son grand rôle dans "Malèna", un film réalisé par Giuseppe Tornatore. Dans ce film, elle incarne une veuve de guerre dont la beauté provoque la convoitise et la jalousie dans un petit village sicilien. Sa performance poignante lui a valu une reconnaissance internationale et a consolidé sa réputation d'actrice talentueuse.

UN TALENT RICHE ET D’UNE REMARQUABLE DIVERSITE

Après le succès de "Malèna", Bellucci attire l'attention d'Hollywood. Elle joue dans des productions majeures telles que "The Matrix Reloaded" et "The Matrix Revolutions" (2003) où elle interprète le rôle de Perséphone. Elle apparaît également dans "La Passion du Christ" (2004) de Mel Gibson, où elle joue Marie-Madeleine, un rôle qui confirme sa reconnaissance mondiale auprès du public et de la critique et booste sa carrière. Sa participation à des films aussi variés a démontré sa flexibilité en tant qu'actrice et son aptitude à s'adapter à différents genres cinématographiques. L'une des caractéristiques les plus marquantes de la carrière de Monica Bellucci est la diversité des rôles qu'elle a choisis. Elle a su naviguer adroitement entre les films d'auteur européens et les blockbusters hollywoodiens. En 2002, elle joue dans "Irréversible" de Gaspar Noé, un film controversé pour sa violence et son impact émotionnel. Bellucci y livre une performance bouleversante qui lui vaut de nombreux éloges. Elle n'a jamais hésité à explorer des genres variés, allant des thrillers aux drames romantiques. Cette variété de rôles souligne non seulement son grand et riche talent mais aussi sa volonté de repousser les limites artistiques de ses interprétations.

Monica Bellucci est également reconnue pour son sens aigu du style et son élégance intemporelle. Régulièrement citée comme une icône de mode, elle a souvent été décrite comme l'une des femmes les plus belles du monde. Son parcours a été couronné de nombreuses récompenses et distinctions. Ses contributions au cinéma ont été honorées à plusieurs reprises dans divers festivals et cérémonies. Mais la carrière internationale de Monica Bellucci reste fortement marquée par une relation étroite avec le cinéma français. Elle a joué dans plusieurs films français notables. La diversité de ses rôles dans ce cinéma démontre son aptitude à embrasser différentes cultures cinématographiques et à traverser les frontières linguistiques avec aisance.

Et plus qu'une simple actrice, Bellucci est devenue une véritable ambassadrice culturelle. Elle parle couramment plusieurs langues dont l'italien, le français, l'anglais et l'espagnol, ce qui lui permet de naviguer facilement entre différentes industries cinématographiques. 

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE MONICA BELLUCCI (LM)

« Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola ; « Briganti: Amore e libertà » (1993) de Marco Modugno ; « L’appartement » (1996) de Gilles Mimouni ; « Dobermann » (1997) de Yan Kounen ; « L'ultimo capodanno » (1998) de Marco Risi ; « Comme un poisson hors de l’eau » (1999) de Hervé Hadmar ; « Suspicion » (2000) de Stephen Hopkins ; « Malèna » (2000) de Giuseppe Tornatore ; « Astérix et Obélix : Mission Cléopatre » (2002) de Alain Chabat ; « Irréversible » (2002) de Gaspar Noé ; « Souviens-toi de moi » (2003) de Gabriele Muccino ; « Matrix Revolutions » (2003) des Wachowski ; « La passion du Christ » (2004) de Mel Gibson ; « She Hate Me » (2004) de Spike Lee ; « Les frères Grimm » (2005) de Terry Gilliam ; « Combien tu m’aimes ? » (2005) de Bertrand Blier ; « Napoléon (et moi) » (2006) de Paolo Virzi ; « Baarìa » (2009) de Giuseppe Tornatore ; « Ne te retourne pas » (2009) de Marina De Van ; « Un été brûlant » (2011) de Philippe Garrel ; « On the Milky Road » (2017) de Emir Kusturica ; « L'Homme qui a vendu sa peau » (2019) de Kaouther Ben Hania ; « Paradis Paris » (2024) de Marjane Satrapi ; « Beetlejuice Beetlejuice » (2024) de Tim Burton.