Interview de A. Tebboune au Point : Le monologue du vagin

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Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire

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La disqualification morale inexorable du Président algérien actuel, Abdelmadjid Tebboune, continue et son interview récente à l’hebdomadaire français Le Point en est le point culminant.

Abdelmadjid Tebboune dans un monologue affligeant, sur lequel les journalistes — apparemment en service commandé malgré leur CV honorable — n’avaient aucune prise, a corroboré toutes les craintes fondées des Algériens et celles, non moins fondées, des voisins de l’Algérie.

Abdelmadjid Tebboune est fou. Simplement. Il est dans le déni total, et il fait état d’un « réel», pathologique, qui n’existe nulle part. Il soliloque, il affirme sans preuves, il ment, il travestit la réalité, il s’auto-congratule, il révise l’histoire, il transforme les faits, il fantasme sur une puissance inexistante et une projection de force que l’état actuel, notamment économique, de la nation algérienne ne permet pas.

Il ne peut pas, lui qui est arrivé à la Mouradia, sur la base d’élections truquées, sur le dos d’un char, portés par une gérontocratie de galonnés agrippés au pouvoir depuis 1962, prétendre à une existence propre, à une autonomie de pensée, à une identité singulière ou à une capacité d’action qu’il n’a jamais eu. Abdelmadjid Tebboune est pitoyable.

Au-delà de ses élucubrations pompeuses et diffamatoires sur le Maroc, sa monarchie et ses institutions de quelle légitimité excipe-t-il pour produire un discours dont il méconnait, limité qu’il est intellectuellement, les ressorts historiques, les fondements institutionnels et l’enracinement multiséculaire.

Abdelmadjid Tebboune, un ex-wali laborieux, à peine diplômé de l’ENA d’Alger, avec une carrière étriquée, ne peut pas, à l’âge d’une sénilité irrémédiable, jouer dans la cour des grands. Une marionnette ne s’émancipe jamais de ses fils, sinon elle tombe, comme un pantin, inerte et superflue.

Abdelmadjid Tebboune, dans un moment d’égarement, veut nous faire oublier qui l’a fait roi. Qui tire les ficelles de la marionnette qu’il est. Et qui l’instrumentalise. Il se voit exister, le temps d’une interview de complaisance, comme un être pensant avec une vision stratégique, une expertise internationale, un « backgroud » historique consistant et une capacité de décision intacte. Abdelmadjid Tebboune est une farce.

L’Histoire retiendra de lui un énorme éclat de rire, voltairien, si ce n’est la gravité du moment que traverse l’Algérie, un pays spolié, appauvri, siphonné, rabaissé et mutilé par des généraux grabataires qui depuis l’indépendance inflige un Etat militaire autoritaire, indécent et inhumain, à une nation riche de ses potentialités humaines brillantes, de ses ressources substantielles, de sa société civile dynamique, de son Hirak pacifiste et de sa fierté légendaire.

Du haut de ce gâchis national irrémédiable et à nul autre pareil, Abdelmadjid Tebboune nous contemple et nous assène ses âneries ânonnées — excusez le pléonasme — d’un ton docte comme dans une comédie de Molière. Ce Monsieur Jourdain de la politique algérienne ferait rire si la conjoncture ne se prêtait pas aux larmes.

Comment ose-t-il, comme un tartarin, ignare et obstiné, questionner la légitimité multiséculaire de la monarchie marocaine ? Comment ose-t-il suggérer un hiatus, fantasmé par les services algériens, entre la monarchie marocaine et son peuple ? Comment prétend-il lui qui est — inculte et contingent — une invention ex-nihilo d’une junte militaire, insatiable et prédatrice, se mettre au niveau d’un Souverain légitime dont l’arbre généalogique l’étoufferait de ses branches sans coup férir.

Abdelmadjid Tebboune est un organe sans fonction. Celle pour laquelle il a été programmé s’avère au-delà de ses moyens. Il n’a pu ni discréditer le Hirak. Ni exister comme président légitime. Ni donner le change sur le plan démocratique. Ni intimider ses voisins qui rigolent en douce de ses fanfaronnades. Ni atteindre l’objectif chimérique de modifier l’intégrité territoriale du royaume voisin. Ni encore moins créer un 6ème État au Maghreb.

L’histoire se souviendra de lui — et c’est à voir — comme le comparse de la ridicule affaire de Mohamed Benbatouche. Un naufrage diplomatique et politique qui a durablement plongé dans la gêne l’Algérie des généraux et détruit la réputation de ses services, et mis à terre l’Etat de droit espagnol obligé de transiger avec un criminel de guerre notoire.

On ne peut pas ne pas penser, nous Marocains, face aux délires débridés de Abdelmadjid Tebboune, à la célèbre pièce de théâtre, une œuvre majeure du féminisme, « Les monologues du vagin » montée au Maroc sous le tire «Dialy». A la différence près que la cause défendue par Abdelmadjid Tebboune n’est ni juste, ni émancipatrice et ni humaniste