LES GAFAM ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

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Jeff Bezos (Amazon), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook) et Sundar Pichai (Alphabet, maison mère de Google) vont-ils finir par dominer le monde ?

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Au mois de juillet 2020, s’était tenu la Conférence mondiale sur l'intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai. On a pu constater que le Big Five des nouvelles technologies, tente depuis près d'une décennie de conquérir le marché de l’Intelligence Artificielle (IA). C’est un marché à haut potentiel, qui s’annonce lucratif, au-delà de l’imagination.

Selon les dernières données de « CB Insights », depuis 2010 près d'une soixantaine de start-ups travaillant sur l'intelligence artificielle ont en effet été rachetées par les GAFAM . Cette frénésie d’achat vise à préserver et renforcer leur position de précurseurs dans le domaine. Avec 20 start-ups IA rachetées, Apple arrive en tête de ce palmarès, suivi de Google qui en totalise 14. 

Microsoft a également fait ses emplettes dans l'intelligence artificielle avec pas moins de 10 acquisitions, dont GitHub et Xoxco en 2018. Microsoft dépasse donc toujours le groupe de Mark Zuckerberg, Facebook, (9 rachats depuis 2010) ainsi que le géant de l'e-commerce de Jeff Bezos, Amazon, sept rachats à son actif, dans cette course effrénée à l'intelligence artificielle.

On peut et on doit légitimement s’inquiéter et s’interroger, comme les Médias, de la mainmise « des géants du net » sur cette nouvelle technologie qui recueille et centralise les données personnelles. Plusieurs scandales ont attiré l’attention sur l’utilisation de données dites sensibles, recueillies et exploitées, sans le consentement des personnes auxquelles elles appartiennent « en propre ».

Se pose LA question de savoir si les GAFAM, hyperpuissants, immensément riches, détenteurs des technologies et de 80 % de la « matière première » essentielle que représentent les données sensibles, vont pouvoir s’approprier l’intelligence artificielle. Que vont-ils en faire si ce n’est étendre leur domination et leur pouvoir sur les populations. Ils ont étalé, par le passé, leur pouvoir discrétionnaire en censurant un président, le Président de la plus grande puissance du monde. Les citoyens ont assisté, médusée et impuissants, à ce coup de force.

La rencontre organisée par « Future of Life Institute » en janvier 2017 à Asilomar (hôtel) à Pacific Grove, en Californie, avait pour titre « Une intelligence artificielle bienveillante » et pour sous-titre « Vers une éthique de l’intelligence artificielle ?». Cette rencontre annonçait déjà, des bouleversements dont on ne doit pas sous-estimer les conséquences.

 Les GAFAM veulent et ont les moyens de s’approprier l’intelligence artificielle : La masse des données dont les «propriétaires» sont dépossédés, progresse d’une façon exponentielle. Il faut y ajouter les données personnelles des 15 milliards et plus, d’objets connectés. Leurs ressources financières sont énormes, les 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière en donnent l’échelle. 

 Des lois anti-trust existent aux États-Unis et en Europe. A-t-on peur de les appliquer et démanteler cette pieuvre qui est en train de dominer le monde. Comment peut-on laisser des domaines aussi sensibles, comme l’Internet et l’intelligence artificielle, entre les mains de personnes dont la seule motivation est le profit et bien sûr le pouvoir.

On se lance timidement dans une taxation indolore des GAFAM lorsqu’il faut peut-être, surement, les nationaliser.

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