Culture
Abdellah d’Inès Lehaire remporte le grand prix d’Al Akhawayn Short Film Festival

Organisé du 3 au 5 avril par l’Université Al Akhawayn, ce festival annuel célèbre la créativité cinématographique des jeunes étudiants issus des écoles et instituts de cinéma du Royaume
La 7ᵉ édition de l’Al Akhawayn Short Film Festival s’est conclue à Ifrane dans une ambiance émouvante célébrant une nouvelle génération de cinéastes marocains. Le Grand Prix a été décerné à Inès Lehaire pour Abdellah, un film intime et ancré dans la mémoire familiale. Le jury, présidé par Meryem Benm’Barek, a salué la richesse des récits portés par ces jeunes voix qui racontent, avec sincérité, le Maroc d’aujourd’hui.
Ifrane - La 7ème édition de l’"Al Akhawayn Short Film Festival" s’est clôturée samedi soir à Ifrane, dans une ambiance festive et chargée d’émotion, avec la remise du Grand Prix du festival à la jeune réalisatrice Inès Lehaire pour son film "Abdellah".
Outre Inès Lehaire, plusieurs jeunes cinéastes ont été distingués lors de cette soirée, notamment Salma Kortobi qui a remporté le prix du public pour son documentaire, Omar Zaafaoui qui a reçu une mention spéciale pour son court-métrage, Soufiane Salamate qui a été primé pour le meilleur court-métrage de fiction et Soukaina Saadi qui s’est vue décerner le prix du meilleur documentaire.
Dans une déclaration à la MAP, Inès Lehaire s’est dite "ravie d’avoir gagné ce prix", soulignant que cette récompense signifie que son film "a su toucher les gens et qu’ils l’ont apprécié".
Son film "Abdellah", du prénom de son grand-père, raconte une histoire familiale ancrée dans un village près de Benguerir, privé d’accès à l’eau, a-t-elle expliqué, ajoutant qu’"en parallèle, il raconte l’histoire de la migration de "mon grand-père, qui nous a ramenés finalement au Maroc.
"C’est dans son village qu’il est enterré, et c’est finalement, une bénédiction qui a réuni toute ma famille", a-t-elle dit.
Présidé par la réalisatrice Meryem Benm’Barek, le jury de cette 7ème édition a salué la richesse et la diversité des films présentés.
"Nous avons découvert des films porteurs d’une identité marocaine forte, racontés par ceux qui vivent ces histoires", a déclaré Mme Benm’Barek à la MAP, mettant en avant l’importance de "donner confiance aux jeunes pour qu’ils osent et qu’ils s’écoutent", tout en soulignant que ce festival est une véritable rencontre intergénérationnelle, porteuse d’espoir pour le futur du cinéma marocain.
Elle a également mis en avant la nécessité de valoriser les projets portés par les jeunes, en affirmant que "les générations précédentes doivent apporter leur soutien, leur aide et leurs conseils aux suivantes".
Pour la cinéaste, c’est ainsi que le dialogue se crée et que les voix émergentes peuvent se construire.
Évoquant les œuvres projetées durant le festival, Meryem Benm’Barek s’est dite "extrêmement touchée" par la qualité des récits proposés, par le sens du cadre, de la narration et de l’identité qui émanent de ces jeunes talents, ajoutant que cette nouvelle génération lui "donne confiance en l’avenir du cinéma marocain".
De son côté, Naziha Houki, fondatrice du festival et professeure à l’Université Al Akhawayn, a relevé que cet événement est le résultat "d’une mission très claire, croire en ces jeunes talents", ajoutant que "le milieu du cinéma peut s’avérer difficile" et il est nécessaire de soutenir ces jeunes.
Elle a également mis en avant la sincérité et l’authenticité des films présentés, porteurs de récits du Maroc profond, "des régions que nous ne voyons pas au cinéma et des histoires que nous n’entendons pas au cinéma".
La cérémonie de clôture, ponctuée par un interlude musical des choristes de l’Université, a célébré une nouvelle génération de cinéastes prometteurs, qui portent avec force et sensibilité les voix multiples du Maroc contemporain.
Organisé du 3 au 5 avril par l’Université Al Akhawayn, ce festival annuel célèbre la créativité cinématographique des jeunes étudiants issus des écoles et instituts de cinéma du Royaume. Cette édition a mis en lumière une génération talentueuse, audacieuse et profondément attachée à la narration d’histoires enracinées dans la réalité marocaine.