Culture
Cinéma, mon amour de Driss Chouika - DANNY DEVITO, LE ''PETIT'' GRAND COMÉDIEN
Le public cinéphile a certainement encore en mémoire les frappantes compositions de DeVito dans des rôles aussi inoubliables dans des films comme celui du frère jumeau de Schwarzenegger dans “Jumeaux“, ou celui du terrible Pingouin dans “Batman, le défi“
« Le fils a toujours eu l'impression d'être une note de bas de page dans l'une des histoires que le père raconte. Le père est un conteur incroyable et l'un des contes qu'il raconte est comment il a rencontré sa femme ». Danny DeVito.
Acteur, producteur et réalisateur, bien discret mais devenu très influent au fil des ans à Hollywood, depuis son inoubliable composition dans le rôle du fou dans “Vol au-dessus d’un nid de coucou“ de Milos Forman, Danny DeVito est un comédien né, de ceux qui arrivent à incarner, naturellement et d’une manière convaincante, une variété étonnante de personnages complètement différents. Reconnu d’une manière unanime comme un comédien hors paire, en dépit de sa “petite taille“, ayant donné la réplique aux plus grands acteurs de Hollywood, tels Robert de Niro, Kirk Douglas, Jack Nicholson, Arnold Schwarzenegger, Gene Hackman…, et campé des rôles importants dans des films de réalisateurs de renom, comme Milos Forman, Brian de Palma, Tim Burton, Francis Ford Coppola..., il a été récompensé pour l’ensemble de sa carrière par le prestigieux prix allemand des Goldene Kamera, lors de la Berlinale de 2010.
Le public cinéphile a certainement encore en mémoire les frappantes compositions de DeVito dans des rôles aussi inoubliables dans des films comme celui du frère jumeau de Schwarzenegger dans “Jumeaux“, ou celui du terrible Pingouin dans “Batman, le défi“, ou encore celui du flambeur dans “Mars Attaks !“, ou encore celui du directeur de cirque bourru mais sympathique dans “Big Fish“. Il a connu la consécration dès les années 80 suite à ses collaborations assidues avec des réalisateurs, des producteurs et des comédiens de renom, avec lesquels on retrouve souvent et auxquels il a aussi souvent fait appel une fois devenu lui-même réalisateur. Puis, à partir des années 90, il a opté pour une étonnante diversification des rôles qu’il incarne ainsi que des genres de films auxquels il participe. On le retrouve ainsi dans toute une panoplie de rôles, de l’avocat, au journaliste, en passant par le médecin ou l’imprésario d’une star connue.
Mais, apparemment, la collaboration la plus fidèle et la plus durable aura été celle qu’il a eu avec Tim Burton avec lequel il semble s’entendre à merveille. Il le reconnaît d’ailleurs sans équivoque en affirmant : « Ma première rencontre avec Tim a eu lieu dans son bureau. Il y avait un tableau représentant un garçon habillé de noir posant devant les bandes rouges et blanches d'un cirque. La légende disait : "Mon nom est Jimmy mais mes amis m'appellent le hideux garçon pingouin." Tim me l'a offert parce que le "Pingouin" est le surnom de mon personnage dans « Batman, le défi ». Je l'ai toujours chez moi. Tim travaille comme un artiste-peintre, les acteurs sont ses couleurs. Et moi, j'ai toujours voulu faire partie de sa palette… Entre Tim Burton et moi, c’est magique !».
UN COMÉDIEN À PART ENTIÈRE
Effectivement, cette reconnaissance de Danny de la grande qualité de Tim Burton dans la direction des comédiens, donne une idée bien précise de la primordiale importance que donne DeVito à la composition d’un rôle dans le cinéma. On le voit dans la rigueur et l’application méticuleuses qu’il s’emploie à observer dans l’incarnation des divers personnages qu’il joue.
Son genre de prédilection demeurant essentiellement tourné vers la comédie, cela ne l’a pas empêché d'être l’un des rares comédiens à avoir visité et excellé dans tout un ensemble de genres et de styles. Cette richesse de son répertoire a fait de lui un comédien à part entière, accompli, composant intelligemment ses rôles, les rendant, “magiquement“ comme il aime dire, attirants et attachants. Il est comme avait dit Charlie Chaplin : “Chez un comédien, l’homme extérieur doit être passionné et l’homme intérieur, maître de lui“.
Pour se convaincre de l’incomparable grandeur de ce comédien, il suffit de considérer ses très diverses et riches compositions dans des films d’une étonnante variété de genres et de styles. Et rien qu’à voir son excellente composition donnant la réplique à Robert de Niro, jouant le rôle d’un comédien vieillissant dans “The Comedian“, on est définitivement convaincu qu’on est bien en face d’un grand comédien.
Enfin, il serait intéressant de préciser que Danny DeVito est un cinéaste accompli, à la fois comédien, producteur et réalisateur, au cinéma, au théâtre comme à la télévision. Il a notamment produit et réalisé 08 courts métrages et 06 longs métrages cinéma, ainsi qu’une bonne quantité de téléfilms et séries pour la télévision. Depuis 2006, il a rejoint le casting de la célèbre série américaine “It’s Always Sunny in Philadelphia“. Et en 2011, il a eu droit à une étoile sur le fameux “Hollywood Walk of Fame“ pour l’ensemble de sa carrière télévisuelle.
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE DANNY DEVITO (LM)
COMME COMÉDIEN :
« Scalawag » (1973) de Kirk Douglas ; « Vol au-dessus d’un nid de Coucou » (1975) de Milos Forman ; « Tendres passions » (1983) de James L. Brooks ; « A la poursuite du diamant vert » (1984) de Robert Zemeckis ; « Le diamant du nil » (1985) de Lewis Teague ; « Mafia Salad » (1986) de Brian de Palma ; « Jumeaux » (1988) de Ivan Reitman ; « Batman, le défi » (1992) de Tim Burton ; « Mars Attacks !» (1996) de Tim Burton ; « L’idéaliste » (1997) de Francis Ford Coppola ; « LA. Condidencial » (1997) de Curtis Hanson ; « Man on the Moon » (1999) de Milos Forman ; « Anything Else: La Vie et tout le reste » (2003) de Woody Allen ; « Big Fish » (2003) de Tim Burton ; « Une star dans ma vie » (2006) Brad Silberling ; « The Comedian » (2016) de Taylor Hackford ; « Dumbo » (2019) de Tim Burton ; « Le survivant » (2021) de Barry Levinson.
COMME RÉALISATEUR :
« Balance maman hors du train » (1987) ; « La guerre des Rose » (1990) ; « Hoffa » (1992) ; « Matilda » (1996) ; « Crève, Smoochy, crève !» (2001) ; « Un duplex pour trois » (2004).