FICAK 2023 tombe les rideaux sur la victoire de ''Shimoni'' de la kényane Angela Wanjiku wamai

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La camerounaise Nimo Loveline Prix Amina Rachid du meilleur rôle féminin dans “The planters plantation“

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Khouribga, Driss Chouika 

La 23ème édition du FICAK a tombé les rideaux samedi par l’annonce du palmarès, le Grannd Prix Sembene Ousmane revenant au long métrage "Shimoni" de la kényane Angela Wanjiku wamai  

 à Ce long métrage de 97 minutes raconte l'histoire de Geoffrey, un enseignant de 35 ans récemment libéré de prison, qui doit refaire sa vie à Shimoni, un paisible village de la campagne kényane et affronter ainsi les cauchemars de son passé. Il s'agit d’une histoire de crime, de punition, de traumatisme et de rédemption. 

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Une clôture en danse

Comme à l’ouverture, la cérémonie de clôture, haute en couleurs et en musique africaines, a été marquée par le discours du président de la Fondation et du Festival du Cinéma Africain de Khouribga, Habib El Malki, qui a affirmé que « cette édition a été particulièrement riche en émotions, en découvertes et en partage. Nous avons eu, tous, la chance de découvrir des films exceptionnels qui ont abordé des sujets reflétant la richesse des cultures africaines, de ses traditions et de ses histoires. Nous avons eu également la chance de rencontrer des cinéastes talentueux et de partager notre passion pour le cinéma africain avec un public engagé et passionné ». Il a aussi exprimé le plaisir que cette édition a pu procurer aux cinéphiles en leur permettant de « découvrir des films de grande qualité, des films qui ont su les émouvoir, les divertir, les amuser et les questionner. Ils ont ainsi pu explorer la richesse et la diversité des cultures africaines à travers les yeux de cinéastes talentueux qui ont su captiver leur attention ». 

Outre que le festival contribue à la diffusion et la consolidation des cultures africaines dans toute leur diversité, ainsi qu’au développement de l’attractivité économique de la région, M Malki a précisé que le festival « apporte également au plan culturel un soutien à la communauté locale dans le domaine du cinéma et des arts visuels. Les activités de formation, les projections de films et les rencontres avec des professionnels du cinéma peuvent aider à encourager la participation des jeunes et des artistes locaux dans la production de films et la création d'entreprises artistiques. Cela peut stimuler l'innovation et la créativité dans la région, tout en offrant des opportunités de développement professionnel pour les talents locaux ».

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Le comédien Bachir Ouakine, à propos de qui son ami le comédien Mhamed Khouyi a exposé ses qualités professionnelles et humaines exceptionnelles.

La soirée a été marquée par l’émouvant hommage rendu à l’un des natifs de la ville, le comédien Bachir Ouakine, à propos de qui son ami le comédien Mhamed Khouyi a exposé ses qualités professionnelles et humaines exceptionnelles.

La soirée a été également marquée par l’annonce de la création de la Fédération Panafricaine des Festivals du Cinéma et de l’Audiovisuel, composée de 11 membres, le FESPACO (Burkina Faso), les JCC (Tunisie), le FICAK (Maroc), LUXOR (Egypte), LAGUNE (Côte d’Ivoire), ECRANS NOIRS (Cameroun), MACHRIKI (Rwanda), RECICO (Benin), FIFIDHO (Niger), BANGUI (Afrique du Sud) et FICAB (Burundi).

Puis la soirée a été clôturée par l’annonce du Palmarès de cette édition qui a été comme suit :

Jury Longs Métrages :

Grand Prix Sembene Ousmane : “Shimoni“ de Angela Wanjiku (Kenya).

Prix Spécial du Jury Noureddine Sail : “L’oasis des eaux gelées“ de Raouf Sebbahi (Maroc).

Prix Idrissa Ouedraogo de la meilleure réalisation : “B 19“ de Ahmad Abdalla (Egypte).

Prix Samir Farid du scénario : “Sadrack“ de Narcisse Wandji (Cameroun).

Prix Mohamed Bastaoui du meilleur rôle masculin : Sayed Rajab dans “B 19“ (Egypte).

Prix Amina Rachid du meilleur rôle féminin : Nimo Loveline dans “The planters plantation“ (Cameroun).

Jury Courts Métrages :

Grand Prix Najib Ayad : “Ziwa“ de Samuel Tebandeke (Ouganda).

Prix Spécial du Jury Paulij Soumanou Vieyra : “Dear Ward“ de Marwa El Sharkawi (Egypte).

Mentions spéciales pour les films “Kipou“ de Abdoulay Sow (Sénégal) et “Fabula“ de Ilyes Jeridi (Tunisie).

Jury de la critique :

Prix de la critique : “L’oasis des eaux gelées“ de Raouf Sebbahi (Maroc).

Mention spéciale : “B 19“ de Ahmed Abdalla (Egypte). 

Jury des Ciné-clubs :

Prix Don Quichotte des Ciné-Clubs : “Jalaldine“ de Hassan Benjelloun (Maroc).

Mention spéciale : “Le courage en plus“ de Billy Touré et Laurent Chevalier (Guinée).

Naissance d’une Fédération des festivals panafricains de cinéma et de télévision.

Cette 23ème édition a vu également la création de la Fédération des festivals panafricains, de cinéma et de télévision.

Annoncée par le directeur du festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), Iz-Eddine Gourirran, "cette initiative historique, qui comprend 16 festivals représentant 14 pays du continent, notamment le Bénin, le Niger, le Burundi, le Cameroun, le Rwanda, la Tunisie, la Côte d'ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Sénégal et la Mauritanie, marque une nouvelle ère dans la construction du cinéma dans nos pays", a-t-il indiqué, dans son allocation lors de la cérémonie de clôture de la 23è édition du FICAK, qui s’est tenue, du 6 au 13 mai.

"L’objectif de cette fédération est de mettre en synergie nos compétences, nos connaissances et nos moyens pour diffuser les œuvres d'auteurs et des réalisateurs africains", a expliqué M. Gouirirran, soulignant que "grâce à cette initiative, l’Afrique sera unie pour résister devant tous les aléas et saura garder ses cultures et valeurs”.

Le producteur et réalisateur burkinabé, Issiaka Compaore, a précisé que "cette initiative vient renforcer la coopération et l'échange entre les festivals, promouvoir le cinéma africain à travers le monde et inciter à la création et à la restauration des structures de diffusion des œuvres cinématographiques en Afrique".

"La fédération a également pour objectif de contribuer à la création d’un cadre de financement des festivals, favoriser le développement de l’industrie cinématographique, promouvoir la diversité et la représentativité dans le cinéma africain et sensibiliser le public africain à aimer et comprendre le cinéma africain", a-t-il poursuivi.

DRISS CHOUIKA

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