Jillali Ferhati, sacrée superstar de Marrakech

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Marrakech – Par Iman Jirari - Un rendez-vous attendu par le public marocain : l’hommage du réalisateur Marocain Jillali Ferhati. Le réalisateur a eu droit, mercredi 5 décembre au Palais des Congrès de Marrakech,  à l’Etoile d’or.

Sous un tonner d’applaudissements, Ferhati, très ému, les larmes aux yeux , rejoint le cortège des célébrités du 7ème art célébrés par le FIFM. Robert De Niro et Agnès Varda, pour ne citer que ceux honorés lors de cette édition. C’est un habitué du Festival International du Film de Marrakech, il a fait partie du jury de la 12è édition.

Ferhati, recevant son étoile, a tenu à exprimer ses "remerciements les plus vifs" au Roi Mohammed VI. L’inconditionnel soutien du souverain au cinéma national, l’apport du Prince Moulay Rachid "indéniable cinéphilie’’ pour que le cinéma marocain brille par sa présence dans un festival aussi prestigieux, mais aussi, c’est l’objectif, dans tous les autres festivals.

Au public, Ferhati a déclaré :  "Merci infiniment pour l’amour que vous me portez. Vous savez pertinemment que je vous aime énormément". 

Qualifiant cette soirée d’hommage de "mémorable" et de "spéciale", il a confié être rassuré de se savoir "présent même dans l’absence et que même si mon nom n’est pas cité un jour, un de mes films le sera". 

Il s’est de même dit "très honoré" de recevoir un hommage aux côtés de grands noms du cinéma tels Agnès Varda et Robert De Niro.

Pour célébrer la vedette de la soirée, la cérémonie a été ponctuée par la projection d'extraits d’une série de films du réalisateur marocain, tels que "La plage des enfants perdus", "Mémoires en détention", "Dès l’aube", "Secrets d’oreiller" et "Ultime Révolte", son dernier film projeté à l’issue de cet hommage. 

C’est l’histoire d’un sculpteur, Ayman, âgé de 60 ans qui rencontre Wafaa, une jeune femme de 25 ans. Ayman se trouve déchiré entre cet amour impossible avec la jeune femme et la relation profonde l’unissant à son épouse Souha, qui a perdu la mémoire et qui vit dans une maison de retraite.

Né en 1948 à Aït Ouahi près de Khemisset. Ferhati grandit à Tanger qui l’adopte et qui façonne sa personnalité. Diplômé en Lettres et en Sociologie en France, il se passionne d’abord pour le théâtre avant de passer au cinéma en réalisant son premier long métrage "Brèche dans le mur" en 1977 qui ne passe pas inaperçu lors de "La semaine de la critique" à Cannes.

Il revient sur la croisette en 1982 dans le cadre de "La Quinzaine des réalisateurs" avec son film "Poupées de roseau" qui décroche le Grand Prix du Festival de Valence, le Prix de la mise en scène et le Prix de la meilleure interprétation féminine (Souad Ferhati) au premier Festival national du Film.

Suivent d'autres films : "La Plage des enfants perdus" (1991), "Chevaux de Fortune" (1995), "Tresses" (2000), "Mémoire en détention" (2004), "Dès l’Aube" (2010), "Secrets d’Oreiller" (2013), qui ont remporté des prix aussi bien nationaux qu’internationaux et "Ultime révolte" (2018).