Rabat - "Le Sultan Moulay Youssef et le protectorat français au Maroc (1912-1927)" est l’intitulé du nouvel ouvrage du chercheur Mohamed Azzouzi, qui vient de paraître aux éditions du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération.

Dans la préface de l’ouvrage, le Haut-Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri, a souligné que le chercheur a traité dans cette rétrospective la relation du Sultan Moulay Youssef avec le système du protectorat français au Maroc, à travers trois volets.

Le premier volet met en avant le contexte général de la Baïa (allégeance) du prince Moulay Youssef, tandis que le deuxième étudie les relations bilatérales entretenues par le Sultan et sa gestion de certaines questions nationales et le troisième met en lumière certains aspects des changements qui se sont opérés au Maroc pendant le règne du Sultan.

L’ouvrage a mis en avant plusieurs conclusions, notamment l’incapacité de la résidence générale du protectorat français de se passer du Sultan qui occupait une position centrale découlant de l’ancienneté et de l’authenticité de l’institution du Makhzen, ce qui explique l’engagement du gouvernement français de l’époque à spécifier les rôles de manière explicite dans le traité du protectorat, en particulier dans son deuxième article, a noté M. El Ktiri.

Le chercheur a également constaté que l’étude de cette époque est essentielle pour comprendre les différentes facettes de la période coloniale, étant donné qu’une partie des institutions de l’État marocain, les changements du mode de vie et de consommation ainsi que la formation des structures sociales, ont émergé au cours de la première phase du protectorat qui a coïncidé avec le règne du Sultan Moulay Youssef, a-t-il indiqué.

Cet ouvrage académique est un travail sérieux et remarquable dans le domaine de l’écriture historique, qui met à l’honneur l’une des figures marocaines les plus marquantes de la période du protectorat, a-t-il fait noter.

Il s’agit, a-t-il ajouté, d’une contribution scientifique distinguée qui met en valeur les capacités du chercheur en matière de documentation et d’analyse et contribue à l’écriture d’un pan important de l’histoire contemporaine du Maroc.