économie
Les agences de notation balisent la voie pour un nouvel accord avec le FMI
Le monde des finances est une ar?ne o? se d?roule un jeu politique cod? par les manipulateurs des ficelles. Les agences de rating, se pr?sentant comme des agences tr?s techniques et tr?s math?matiques, sont devenues les arbitres redoutables de ce jeu coquin. Leurs notations sont faites pour encourager les uns et dissuader les autres. L'objectif ?tant la d?fense des int?r?ts des puissants.
Apr?s la derni?re sortie du gouvernement sur le march? financier international qui permis de lever 1 milliard d'euros, soit l'?quivalent de 11 milliards de Dhs, d'une maturit? de 10 ans avec un coupon de 3,5?%, leur r?action a ?t? attendue. Elle ne compte pas pour l'emprunt lui m?me, puisqu'il ne gonfle pas le stock de la dette ext?rieure du Maroc contrairement ? ce que certains ont dit ou ?crit, mais pour la suite des ?v?nements.
Ainsi les agences Fitch et S&P ont confirm?, le 16 et le 18 juin 2014, leur note BBB- avec perspectives stables de la dette souveraine du Maroc, qui a atteint 63?% du PIB.
Cette confirmation ne se limite pas ? noter la dette en devise, m?me si en apparence cet objectif est l'objectif unique, mais comporte un jugement sur? la politique ?conomique du gouvernement et sur son degr? de conformit? avec les engagements vis ? vis du FMI il y a presque 2 ans. En maintenant une notation positive, la politique ?conomique du gouvernement dirig? par les islamistes est jug?e acceptable.
Il est encourag? ?? s?vir sur la m?me voie en approfondissant ??les r?formes structurelles??, sans se soucier de l'opinion publique marocaine. Ce qui compte pour ces agences c'est le 1?%, le reste n'est qu'une masse sans valeur et sans poids.
Ces notations surviennent ? la veille d'un nouvel accord entre le gouvernement et le FMI pour le maintien de la ligne de pr?caution et de liquidit? (LPL) pour les deux ans ? venir et constituent un appui aux n?gociations en cours pour sa finalisation. L'accord? reconduit les m?mes engagements contenus dans l'accord actuel (baisse des d?ficits jumeaux, d?compensation, baisse de la masse salariale, flexibilit? du taux de change du dirham et du march? du travail, r?forme des r?gimes de retraite...) et en ajoute d'autres. Le discours tenu par le chef du gouvernement et son ministre ? la fonction publique n'ont pas d?voil? tout ce que le gouvernement pr?pare pour atteindre l'objectif? de ??moins d'Etat??. Les privatisations et les partenariats public-priv?? seront un des axes du programme gouvernemental qui change sans que le chef du gouvernement ne vienne au parlement pour le valider et sans qu'il informe les citoyens qui payent le prix de ces changements, des aboutissements de ces transformations.