économie
La libéralisation du dirham reportée ?
La banque centrale devait organiser une conférence de presse ce jeudi 29 juin à Rabat, en présence du gouverneur de la banque, Abdellatif Jouahri ainsi que le ministre de l’économie Mohammed Boussaid, afin d’annoncer la première phase de libéralisation du dirham. Une annonce qui a été reporté de « quelques jours » selon la banque centrale du Maroc, qui n’a pas donné de date fixe.
L’annonce tant attendue du lancement de la première phase de libéralisation du dirham, qui selon le Fond Monétaire International renforcera l’économie du royaume a été reportée. Selon une source interne, le report ne veut en aucun cas exprimé une réticence de la Banque Centrale du Maroc, « c’est un report à quelques jours près, et la date de la prochaine conférence de presse sera annoncé dans les jours qui viennent ».
Ce report de la conférence de presse risque de renforcer les préoccupations des investisseurs concernant la transparence du processus de libéralisation du dirham, surtout que les données de la banque centrale, ont annoncé récemment, que les réserves de change ont chuté de 4,4 milliards de dollars au cours des deux derniers mois, se situant ainsi à 218,5 milliards de dirhams (10,8% inférieures à celles de l’an dernier).
Le nouveau régime de change du dirham expliqué en Espagne
D’autre part, une conférence axée sur le nouveau régime de change du Dirham a été organisée ce jeudi 29 juin à Madrid, à l’initiative de BMCE EuroServices, filiale du groupe BMCE Bank.
Cette rencontre, a connu la présence d’acteurs financiers et économiques et de membres de la communauté marocaine établie en Espagne. Elle avait pour objectif de répondre aux différentes interrogations suscitées par les MRE en rapport avec le passage progressif du Maroc d’un mode de cotation fixe à un régime de change flexible.
S’exprimant à cette occasion, Younes Issami, de la direction des opérations monétaires et des changes à Bank Al Maghrib a relevé que le Maroc a planifié volontairement, du début à la fin, la réforme du régime de change qu’il veut mettre en place, en faisant le choix de l’opérer de manière graduelle et ordonnée pour permettre à l’ensemble des acteurs concernés d’être préparés à chaque phase de cette réforme.
Il a relevé que le royaume possède les fondamentaux nécessaires pour aborder une telle réforme, notamment avec des réserves de devises à des niveaux adéquats et un système bancaire solide, soulignant que les perspectives de cette initiative sont positives selon les analyses non seulement de la banque centrale mais également d’institutions financières internationales.
Assurant que cette réforme n’entraînera en aucun cas une dévaluation du Dirham, Issami a indiqué que le processus de flexibilisation de la monnaie nationale est une réforme qui a été voulue par le gouvernement de manière autonome et qui a fait l’objet de plusieurs réunions de représentants de
Bank Al Maghrib, du ministère des l'Économie et des Finances et de l’Office des Changes avec les différents acteurs concernés.