De Marrakech I à Marrakech II, la COP 7 et la COP 22

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En 2001, le Maroc a abrité la COP 7 qui avait débouché sur l’«Accord de Marrakech », 15 années plus tard, la ville ocre s’apprête à accueillir la COP 22, une conférence pour concrétiser l’Accord de Paris

La Maroc n’est pas à sa première organisation d’un événement de l’envergure de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et de la Conférence des Parties, communément et respectivement appelés CCNUCC et COP.

Avant de récidiver avec l’organisation de la COP 22, le royaume avait déjà abrité en 2001, à Marrakech même, la COP 7. Cette Conférence sur les changements climatiques devait aboutir à la ratification du protocole de Kyoto. Ce ne fut pas le cas, à cause des réticences des pays industrialisés qui penchaient plus pour leurs intérêts intrinsèques.

Un accord de compromis

D’abord  il y a les Etats-Unis, qui n’étaient qu’observateurs, faisaient clairement montre de leur intention de ne pas ratifier le protocole de Kyoto. Les Russes de leur côté, étaient venus à Marrakech pour demander qu’on leur double leur forfait de « puits ».

Les experts environnementaux entendent par le mot “puits” le nombre de tonnes de carbone susceptibles d'être absorbées par les forêts. Plus un pays dispose de forêts, plus son «puits » est important et plus on pourrait se permettre de polluer en surdéveloppant son industrie.

D’un autre côté, plusieurs pays étaient venus à Marrakech avec l’intention de discuter âprement le point relatif à l'obligation de communiquer des inventaires précis de leurs émissions, notamment des puits de carbone.

Autant de facteurs, entre tant d’autres, qui auraient pu mener directement au fiasco de la COP 7 qui a réussi finalement à déboucher de justesse sur un compromis, permettant par la même occasion de faire entrer le Maroc dans l’Histoire mondiale de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques.

Ainsi, les accords de Marrakech, adoptés à la septième session de la Conférence des Parties, avaient exposé au détail près, les règles d’application du Protocole de Kyoto, ils ont mis en place de nouveaux instruments de financement et de planification en vue de l’adaptation aux changements climatiques et ont permis d’établir un cadre pour le transfert de technologies.

La mise en rail de l’Accord de Paris

Quinze années plus tard le Maroc récidive avec l’organisation, à Marrakech aussi, de la COP22. Prévue du 7 au 18 novembre 2016, la COP22 a été définie lors d’une réunion des  ambassadeurs francophones auprès des Nations unies à New York en février 2016 sur les enjeux de cette dernière, comme une conférence de l’action, de l’innovation et du partage de solutions, qui doit contribuer à la mise en œuvre des résultats de la COP21 en renforçant la mobilisation de tous les acteurs étatiques et non étatiques. Dixit Omar Hilal représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies. La COP 22  constitue donc l’étape charnière pour la concrétisation de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique.

Les  pays du monde entier se trouvent alors à un tournant crucial à même de faire face aux conséquences environnementales néfastes provoqués par les gaz à effet de serre, premier facteur du réchauffement climatique. La conférence se présente comme l’occasion inédite pour les pays du Sud d’opter pour de nouvelles solutions à même de parvenir à leur développement durable et de ne pas se satisfaire des aides accordées au pays du Sud pour parvenir à un développement durable. Car elles ne suffisent même pas à compenser le coût du traitement des émissions de gaz à effet de serre.

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