2025, une année caotique : guerres, alliances inédites, Trump

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Porte-avions de la Chine, le Liaoning, arrive dans les eaux de Hong Kong le 7 juillet 2017, moins d'une semaine après une visite très médiatisée du président Xi Jinping. (Photo par Anthony WALLACE / AFP)

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L'année 2025 s'annonce aussi tendue que les précédentes entre les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, les alliances entre régimes du Sud global et le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, dont la politique étrangère donne aux angoisses plus à ses alliés qu’au adversaires des Etats Unis. 

Moyen-Orient  

Depuis l'attaque de la résistance palestinienne le 7 octobre 2023 en Israël, et la guerre d’extermination que l’armée hébreu mène depuis, prolongeant 75 ans d’occupation, de tueries et d’apartheid la région est plongée dans un bain de sang, au bord d'une guerre généralisée.  

L'escalade semble sous contrôle entre Israël et l'Iran, principal soutien du Hamas et du Hezbollah libanais, mais jusqu'à quand ?  

Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, grisé par ses victoires sur le terrain, ne semble pas disposé à une solution politique avec les Palestiniens.  

Le retour de Trump et la nomination d'alliés inconditionnels d'Israël dans son administration semblent annoncer, sauf surprise, un blanc-seing pour Netanyahu.  

"Le conflit à Gaza pourrait entrer dans une sorte de limbes, avec Israël imposant une solution militaire (...) sans le début d'une solution politique", estime Michael Horowitz, analyste chez Le Beck International, un cabinet de conseil en sécurité.

Ukraine  

Lorsque Trump retournera dans le Bureau ovale, la guerre russo-ukrainienne aura presque trois ans.  

L'Ukraine fait face à une situation très difficile, manquant de soldats et dépendant de l'aide occidentale massive, face à une Russie qui gagne du terrain, qui serait renforcée par des soldats nord-coréens.  

La pression monte sur Kiev pour négocier. Trump a affirmé avant son élection qu'il réglerait la question "en 24 heures".  

Sa relation particulière envers le président russe Vladimir Poutine lors de son premier mandat, la nomination de figures critiques envers l'Ukraine dans son futur cabinet, et l'éventuel arrêt de l'aide militaire à ce pays inquiètent profondément Kiev et les capitales de l’Union Européenne.  

Cependant, l'imprévisibilité de Trump et sa diplomatie transactionnelle rendent difficile toute prédiction.  

L'année 2025 sera cruciale pour l'Ukraine, en fonction des pressions de Washington et de la capacité de l'Europe à la soutenir.

L'ombre de Trump en Amérique latine  

La désignation de Marco Rubio comme futur chef de la diplomatie américaine annonce un "durcissement des relations et des sanctions" envers Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, selon Carlos Malamud, analyste du Real Instituto Elcano.  

Cependant, c'est la future politique commerciale et migratoire des États-Unis qui pourrait avoir un fort impact sur l'Amérique latine.  

"L'arrivée de Trump, avec l'augmentation du protectionnisme et le renforcement du dollar, n'est pas une bonne nouvelle pour les économies latino-américaines. Si l'on ajoute à cela les possibles expulsions de migrants illégaux, le tableau est dressé", ajoute l'expert.  

Le républicain a promis une politique de fermeté à la frontière avec le Mexique, de mettre fin aux programmes d'accueil et de lancer "la plus grande opération de déportation de l'histoire des États-Unis".  

Au-delà de briser les rêves d'une vie meilleure, les experts alertent sur l'impact économique dans les pays d'origine, notamment en Amérique centrale, où les compensations représentent plus de 30 % du PIB au Salvador ou au Nicaragua, selon l'agence de notation Fitch Ratings.  

Taïwan 

Taiwan réunit tous les ingrédients pour un futur conflit mondial.

La Chine se revendique comme partie de son territoire et n'abandonne pas l'utilisation de la force pour prendre le contrôle. Au cours des dernières années, Elle renforce la pression militaire en envoyant régulièrement des avions de guerre, des drones et des avions autour de l'île.

Les États-Unis sont le principal fournisseur de Taiwan en matière de sécurité, mais ils ne le reconnaissent pas diplomatiquement.

Et si les démocrates et les républicains partagent une position hostile à Pékin, Marco Rubio est célèbre pour son opposition à la Chine, où il est interdit d'entrée.

Mike Waltz, qui espère devenir conseiller de la sécurité nationale de la Maison Blanche, a appelé "l'armement de Taiwan ".

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