En 2014, la M?diterran?e est devenue "la route la plus mortelle du monde", avec au moins 3.419 migrants qui ont perdu la vie en tentant de la traverser.?
??Nos mers sont tout ?mues; il n'y a que votre M?diterran?e qui soit tranquille??, disait Madame de S?vign?. Presque cinq si?cles plus tard, les choses ont bien chang? ? l?heure o? la M?diterran?e s?est transform?e en cimeti?re g?ant. Elle d?tient cette ann?e le triste record du nombre de migrants qui y ont perdu la vie en 2014. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les r?fugi?s (HCR) a annonc? aujourd?hui, que pas moins de 3?419 migrants ont p?ri dans cette mer depuis le mois de janvier. Cela fait d?elle, ??la route la plus mortelle du monde??.
Depuis le d?but de l'ann?e, ce sont plus de 207.000 migrants qui ont tent? de traverser la M?diterran?e. Le chiffre est presque trois fois plus ?lev? que le pr?c?dent record de 2011 lorsque 70.000 migrants avaient fui leur pays lors du printemps arabe. Le porte-parole du HCR,?Adrian Edwards, a expliqu? ? l?AFP?: "
ces chiffres constituent une nouvelle ?tape ? laquelle nous assistons cette ann?e: nous faisons face ? un arc de conflits et l'Europe y a ?t? directement confront?e". Entre la guerre en Syrie et en Irak, le conflit en Ukraine et en Lybie, l?Europe est touch?e par le plus grand nombre d?arriv?es par les mers. Pr?s de 80% des d?parts s'effectuent depuis les c?tes libyennes pour rejoindre l'Italie ou Malte.
Pourtant, tous ces morts n?ont pas endeuill? l?Europe des Droits de l?Homme. En octobre dernier, le programme italien de sauvetage d?immigr?s dans la M?diterran?e, Mare Nostrum, a ?t? arr?t?. Le HCR est critique face ? la gestion des migrants par les pays europ?ens.
??Tous les pays ont des pr?occupations de s?curit? et de gestion de l'immigration, mais les politiques doivent ?tre con?ues de mani?re ? ne pas conduire ? ce que les vies humaines deviennent des dommages collat?raux??, a affirm? Ant?nio Guterres, haut-commissaire de l'ONU pour les r?fugi?s, d?sapprouvant les gouvernements qui se focalisaient davantage sur le maintien des ?trangers hors de leurs fronti?res que sur le respect de l'asile.