Algérie : La Toussaint Rouge en demi-teinte

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L'Alg?rie a comm?mor? la Toussaint Rouge, date du lancement de la guerre menant ? l'ind?pendance, huit ans plus tard, du pays. Des festivit?s en demi-teintes.

C'est une date embl?matique. L?Alg?rie a c?l?br? ce week-end le 60?me anniversaire du d?clenchement de la guerre de lib?ration. Le 1er Novembre 1954, les alg?riens prenaient les armes contre la pr?sence coloniale fran?aise. La journ?e est rest? grav?e dans les m?moires comme la ??Toussaint rouge??, alors que la nuit du 31 octobre l'appel du Front de lib?ration national (FLN) au peuple alg?rien ?tait lanc?.?Une occasion pour le pr?sident Bouteflika, dont les apparitions publiques sont devenues rares, de saluer la m?moire des ??martyrs?? alg?riens. A 77 ans, le pr?sident, est lui m?me v?t?ran de la guerre.

Affaibli par la maladie, depuis son AVC en 2013, le pr?sident en fauteuil roulant, s'est rendu au cimeti?re d'El Alia, dans la banlieue d'Alger o? il a d?pos? une gerbe de fleurs apr?s avoir embrass? le drapeau national. "Une poign?e d'hommes ont d?cid? de changer le cours de l'Histoire, apr?s que les mouvements politiques, toutes tendances confondues, eurent ?puis? tous les moyens de lutte", avait rappel? Bouteflika, vendredi dernier, dans un message adress? ? la nation. Il a ?galement d?nonc? le colonialisme "qui a mani? le sceptre de fer d'un despotisme sauvage, sans pr?c?dent, confisquant ? ce peuple toute dignit? et tout rep?re spirituel et mat?riel, pour se convaincre de sa mainmise d?finitive sur l'Alg?rie et sur ses richesses".

Les festivit?s ont r?uni un million de personnes ? Alger. Pourtant, le journal alg?rien Le Quotidien d'Oran, d?plore le peu d'engouement de la population face ? la comm?moration embl?matique de la Toussaint Rouge. ??Si aux premi?res ann?es de l'Ind?pendance, la c?l?bration du 1er Novembre ?tait un ?v?nement, aujourd'hui, force est de constater que cela ne draine plus les foules d'antan.?? Pis, les alg?riens bouderaient ce genre de festivit?s. La raison?? Selon le canard, une grande part de la population ignore m?me l??v?nement, du fait de son jeune ?ge.

Un avis contrast? dans le HuffingtonPost Maghreb, par Zohra Drif-Bitat, s?natrice alg?rienne du tiers pr?sidentiel. Elle y affirme?: "le 1er novembre ne peut pas perdre de son ?clat. 60 ans seulement se sont ?coul?s depuis cette date charni?re de notre histoire contemporaine. 60 ans ne peuvent pas faire oublier ce qu??tait et ce qu?est toujours le 1e novembre.??