Le pr?sident syrien estime que la meilleure fa?on de combattre les jihadistes est d?envoyer des troupes au sol. Des troupes syriennes. Apr?s presque quatre ann?es de guerre, plus de 200?000 morts, des villes enti?res ravag?es, un patrimoine d?truit, aucune issue ne se dessine pour le conflit syrien. Et bien que cette semaine, ? l?initiative du Kremlin, se tient ? Moscou, une rencontre entre les diff?rentes factions de rebelles syriens et des repr?sentants du r?gime, l?espoir d?un accord est r?duit ? peau de chagrin. Avec la lutte contre l?organisation Etat Islamique, les cartes ont encore chang? de mains. Le d?part du pr?sident syrien Bachar El Assad est rel?gu? au second plan. Les certitudes des Etats qui soutiennent l?opposition syrienne vacillent. Le paradoxe est tel sur la sc?ne internationale que ces ennemies d?hier s?interrogent aujourd?hui sur un possible rapprochement avec Damas et une reprise du dialogue afin de lutter contre les fili?res jihadistes. De son c?t?, le pr?sident syrien ne se prive pas de bl?mer l?Occident apr?s les attaques ? Paris. Cela ??d?montrent que la politique europ?enne est ? bl?mer pour ce qui se passe dans notre r?gion, en France r?cemment et peut ?tre dans le pass? dans d'autres pays??, a-t-il comment?. Bachar Al Assad b?n?ficie d?un contexte international o? les tenants et les aboutissants des crises sont plus que jamais brouill?s et complexes. Dans une interview publi?e le 26 janvier dans le magazine am?ricain Foreign Affairs, le chef d?Etat explique que la solution ? la fin de la guerre ne sera pas militaire, car ??la guerre est une arme des politiques donc la solution est politique??. Il souhaiterait un r?f?rendum populaire. Quant ? ses attentes vis-?-vis de la rencontre ? Moscou, Bachar Al Assad estime que ?L'optimisme serait une exag?ration. Je ne dirais pas que je suis pessimiste, je dirais que nous avons de l'espoir, dans chaque action.? En plus, il conteste la pr?sence de certains groupes rebelles qui seraient ??des marionnettes?? de pays ?trangers. Face ? la lutte contre le groupe Etat Islamique en Irak, Bachar Al Assad laisse entendre que les frappes am?ricaines sont inutiles. Selon lui, ?La question qu'il faut poser aux Am?ricains, c'est: sur quelles troupes vont-ils pouvoir s'appuyer? Sans conteste, il faut que ce soit les troupes syriennes??. Le pr?sident syrien se pose d?sormais en recours face aux terroristes.