Béji Caïd Essebsi face à des islamistes qui n’arrivent pas à consommer leur échec

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couv-beji-caid B?ji Ca?d Essebsi a pr?t? serment au parlement et pris ses fonctions de pr?sident de la r?publique en Tunisie le 31 d?cembre 2014. Une nouvelle transition s?ouvre dans ce pays qui a ouvert la parenth?se du ??Printemps Arabe?? et qui tente de la fermer ? son niveau et sa fa?on. En choisissant BCE ?pour la pr?sidence, les Tunisiens ont confirm? qu?ils ont atteint, en peu de temps, une maturit?, qui n?existe nulle part ailleurs dans le monde arabe. Le populisme qui arrive ? manipuler ailleurs a ?chou? en Tunisie. Quoiqu?on en dise de Bourguiba, le Zaim ?a eu raison de donner la priorit? ? l??ducation de son peuple et ? opter pour la modernit?. ?a paye aujourd?hui, malgr? un r?flexe identitaire ayant amen? quelques milliers de Tunisiens ? recourir au terrorisme et regagner les rangs de Daech qui ne change en rien l?attachement des Tunisiens aux acquis de la p?riode bourguibiste, et ?galement ceux de Khaireddine, qui ont marqu? l?esprit des Tunisiens. Le nouveau pr?sident ?tunisien est ?lu pour un seul mandat. Le temps de sortir de la zone de turbulence et d?affirmer les nouvelles pratiques d?mocratiques. L??ge de BCE ne lui permet pas de se repr?senter pour les prochaines ?lections pr?sidentielles, ce qui ?vite le risque de se retrouver ?devant un pr?sident n?acceptant pas de c?der le pouvoir d?mocratiquement. Au cours de ce mandat, BCE doit mener la transition ? son terme et permettre au jeu d?mocratique de s?installer durablement, sous le contr?le d?un peuple qui s?est r?volt? contre la dictature, et une ?lite ayant prouv? une grande maturit? politique en construisant une large alliance ayant pouss? les islamistes ? revoir leur copie politique, au moins pour le moment. Pour r?ussir cette t?che, qui constitue la motivation principale de ce nationaliste et ?homme d?Etat, il est appel? ? restaurer l?ordre et assurer les conditions d?une stabilit? ? long terme , ce qui passe obligatoirement par une lutte sans concessions contre le terrorisme int?rieur et import? de la Libye et l?Alg?rie, d?une part et relancer ?une ?conomie qui a trop souffert de l?instabilit? et le manque de visibilit? et permettre de cr?er des emplois, en comptant sur le potentiel int?rieur et sur la coop?ration internationale, d?autre part. La r?ussite ?conomique est une condition sine qua none pour ?mener la transition politique ? son terme sans heurt et sans danger, surtout dans un environnement r?gional caract?ris? par des jeux ?et des enjeux macabres mena?ants. Le retrait des islamistes de l??lection pr?sidentielle et leur choix de soutenir l?ex pr?sident Moncef Marzouki ne signifie en aucun cas l?abandon de leur projet de domination. Les mod?r?s parmi eux seront mis en minorit? d?s que la machine de l?opposition frontale, au parlement et partout, passe ? sa vitesse de croisi?re. Les cas d??meutes d?clench?es ? la suite de l?annonce des r?sultats des ?lections pr?sidentielles sont les premi?res manifestations de r?actions potentielles des islamistes ? l??chec de leur projet de domination. La d?mocratie ne fait pas partie de leur culture. Le passage des islamistes ? l?opposition dans un environnement sans traditions d?mocratiques et dans une r?gion o? le terrorisme islamiste fait des ravages comporte un gros risque et constitue un d?fi majeur pour le nouveau pr?sident et le nouveau gouvernement. L?entr?e de Nahda dans une coalition gouvernementale n??loigne pas le risque. Elle peut m?me l?amplifier si les islamistes font ?cette entr?e pour cr?er une crise politique. Les mod?r?s sont mis en minorit? et tout laisse croire qu?ils se d?tacheront t?t ou tard d?un parti qui ne convient plus ? leur vision et leurs ambitions. Une large coalition des modernistes et des d?mocrates est en perspective pour mettre en ?chec toute tentative des islamistes de mettre la stabilit? en Tunisie. Hamma Lahmami, autrefois extr?miste, a chang?. Il est aujourd?hui un leader d?un projet d??quilibre et de r?sistance ? la menace fr?riste et salafiste, les dangers pour la gauche et pour le peuple tunisien.

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