Alors que le premier ministre turc a d?fil? ? la marche du 11 janvier ? Paris pour la libert? d?expression, la Turquie a encore censur? ses m?dias.
Le soutien ? la libert? d?expression c?est bien, mais pour les autres. C?est en substance le signal qu?a envoy? le gouvernement turc hier. Alors que le premier ministre Ahmet Davutoglu, a particip? ? la marche du 11 janvier ? Paris, apr?s les attentats qui ont vis? le si?ge de Charlie Hebdo, son gouvernement a censur? mercredi les m?dias de son pays. Un tribunal a ordonn? le blocage des?pages des sites internet qui publiaient la une de?Charlie Hebdo. Le motif?: limiter le??risque de provoquer des conflits?, selon?Ercan Sezgin, avocat au barreau de?Diyarbakir, en zone kurde. La parution des ??journalistes survivants?? montre une caricature ?du proph?te, la larme ? l??il, tenant une pancarte ??Je suis Charlie??.
??La libert? d'expression n'autorise personne ??dire tout ce qu'il veut,?a argument? le tribunal turc.
?Les mots, ?crits, dessins et publications qui d?nigrent les valeurs religieuses et le Proph?te constituent une insulte pour les croyants. ?. Le premier ministre turc, a lui-m?me d?nonc? la caricature, qu?il juge ???tre une grave provocation??. ??La libert? de la presse ne signifie pas la libert? d'insulter??, a d?clar? Ahmet Davutoglu ? la presse.
Parmi les rebelles, d?fenseurs de la libert? d?expression, le site T24, a publi? l?int?gralit? du Charlie de mercredi. Et le r?put?, Cumhuriyet, quotidien d?opposition turc, est le seul journal musulman ? avoir os? publier les caricatures dans son ?dition, accompagn?e d'un encart en turc de quatre pages reprenant l'essentiel du num?ro de l'hebdomadaire fran?ais paru mercredi. Dans la m?me veine, la censure est pass?e en glisse pour couvrir une information concernant une livraison d?armes du gouvernement ? certains groupes islamistes rebelles syriens.
Et ce selon une d?cision de justice du Haut-Conseil de la radio et de la t?l?vision (RT?K),?gendarme des m?dias. Recep Tayip Erdogan et son gouvernement n?en sont pas ? leur premier coup d?essai. Les r?seaux sociaux ont d?j? ?t? bloqu?s et la Turquie reste le pays d?tenant le triste record des journalistes emprisonn?s.