La baisse du prix de baril du pétrole perturbe les calculs des gouvernants algériens

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couv-petrol L?Alg?rie s?installe dans la crise. Les r?actions de ses gouvernants, dans la pr?cipitation, risquent de l?amplifier. Apr?s la chute du prix du baril de p?trole de moiti?, et du prix du gaz qui lui est index?, l?Alg?rie se trouve dans un labyrinthe, dont les sorties sont remplies d?embuches. Ses r?serves internationales, estim?es ? 250 MM $ au grand maximum, risquent de diminuer de plus de la moiti? ? partir de 2015 pour atteindre moins de 70 MM$ en 2016. Une somme qui n?arriverait pas ? couvrir ses importations, y compris un armement couteux permettant ? certains g?n?raux d?amasser les richesses. Et si le cycle baissier des prix des produits ?nerg?tiques se confirme, ce qui est fort probable, l?Alg?rie serait contrainte de restreindre ses importations, ce qui marquerait le retour ? la raret? de l?offre des produits de consommation et une inflation galopante, et pousserait ? un endettement ext?rieur excessif de nouveau pour financer et le d?ficit de la balance des paiements et le d?ficit budg?taire. Le spectre d?un contre-choc p?trolier, similaire ? celui des ann?es 1980, alimente d?j? un sentiment de panique dans ce pays maghr?bin n?exportant qu?environ 1 MM$ hors gaz et p?trole, sachant que les exportations de ces deux produits ne cessent de diminuer depuis presque 10 ans, faute de nouvelles d?couvertes consistantes. La baisse des exportations du p?trole est estim?e ? 30 % en 2015. La tendance au Canada et aux USA ? produire plus de carburants non conventionnels, l?offre surabondante du p?trole sur le march? international et la hausse de la consommation int?rieure, risquent de r?duire encore plus les quantit?s export?es du p?trole et donc des recettes. La mont?e du dollar am?ricain ne pourrait, en aucun cas, compenser les pertes. Devant cette situation ? haut risque, dans un pays o? les gouvernants se sont permis le luxe de d?penser sans compter pour acheter la paix sociale ? l?int?rieur et les alliances contre le Maroc ? l?ext?rieur, le gouvernement a commenc? ? r?agir dans la pr?cipitation pour ?loigner les dangers qui en d?coulent. Ainsi, le pr?sident Bouteflika, toujours convalescent apr?s son AVC, a pr?sid? un conseil des ministres restreint, pour installer un syst?me de veille permettant de r?agir aux ?volutions de la crise, jug?e ??s?v?re??. Le budget de l?Etat, qui vient d??tre adopt?, sera rectifi? prochainement en proc?dant ? des coupes sur les d?penses d?investissement pour le moment. La question des subventions des prix ne tardera pas d??tre pos?e, surtout les subventions aux carburants. Le premier ministre a d?j? annonc? le gel de l?embauche dans la fonction publique et un gel des salaires est d?j? pr?vu. Les projets de chemins de fer et de trames ont ?t? les premiers ? ?tre sacrifi?s, le reste viendra. L?Etat alg?rien, qui ne s?int?ressait gu?re au recouvrement des imp?ts, d?couvre par hasard une marge pour drainer des recettes de plusieurs milliards de dollars. Ce n?est seulement pas la crise ?conomique qui se dessine qui cr?e la panique, mais surtout ces cons?quences sur le pouvoir en place. L??lection d?un pr?sident malade, voire impotent, a cr?? une situation institutionnelle et politique qui a commenc? ? g?n?rer plus d?instabilit?. Les diff?rentes manifestations de malaise, d?j? fortes au sud, peuvent prendre de l?ampleur. La crise ?conomique et l?amenuisement des moyens pour des d?penses outranci?res pour corrompre ? gauche et ? droite sont venus ajouter de l?huile au feu. L?op?ration d?expulsion massive des migrants subsahariens, que l?on peut assimiler ? l?expulsion de 44000 marocains auparavant, montre ? quel point les gouvernants alg?riens sont ?nerv?s et press?s ? faire n?importe quoi, n?importe comment, pour ?loigner les risques qu?ils encourent.

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