La bataille entre les deux finalistes de l’élection présidentielle en Tunisie est très serrée

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couv-merzouki-beji-caid B?ji Ca?d Essebsi, est arriv? en t?te au premier tour de la pr?sidentielle avec 39,46% des suffrages devant le pr?sident sortant Moncef Marzouki avec 33,43%. Cependant, la course n'est pas encore gagn?e. Les Tunisiens retiendront leur souffle jusqu'au second tour L??cart entre les candidats ? l??lection du pr?sident de la r?publique en Tunisie B?ji Caid Sebsi et Mohamed Moncef Marzouki au premier tour, est r?duit selon les r?sultats pr?liminaires, contrairement ? ce qui a ?t? annonc? par les sondages. Il est de 6 points seulement et non 19 points. Selon ces r?sultats, B?ji Caid Sebsi a, effectivement, devanc? les autres candidats en recueillant 39,46 % des votes, second? de pr?s par Mohamed Moncef Marzouki avec 33,43 % des voix. Le reste est ?parpill? entre 6 autres candidats. Ce r?sultat serr? impose le recours ? un deuxi?me tour entre les deux premiers candidats pour ?lire le pr?sident. M?me si B?ji Caid Sebsi part favori de ce deuxi?me tour, le petit ?cart est source d?une grande incertitude. Le report de presque 27 % des voix recueillies par les autres concurrents est maintenant un enjeu majeur, mais ?galement la mobilisation des absents au premier tour, que ?a soit l?int?rieur du pays ou ? l?ext?rieur. Le taux global de participation au vote a atteint 64,6 %, ce qui est honorable, mais il est rest? dans la limite de 29,86 % ? l?ext?rieur. Le report des voix fera certainement l?objet de tractations et transactions entre B?ji Caid Sebsi et Moncef Marzouki avec les candidats ?limin?s, mais aucun d?eux ne peut compter sur une discipline des ?lecteurs. Si le deuxi?me peut toujours compter sur les islamistes d?Annahda, qui l?ont soutenu au premier tour, sur son fief au sud de la Tunisie, peu peupl?, en premier lieu, le premier, dont le parti ??Nidaa Tounes?? a ?t? class? premier aux ?lections l?gislatives du 26 octobre dernier, dispose de plusieurs cartes ? jouer pour s?duire et surtout convaincre certains de ses concurrents au premier tour de s?aligner derri?re lui. La formation du prochain gouvernement est un enjeu parall?le ? l?enjeu de l??lection du pr?sident. Moncef Marzouki qui n?a rien d?islamiste, puisqu?il a toujours ?t? un la?c et un fervent d?fenseur des droits de l?Homme tels qu?ils sont reconnus mondialement, peut se trouver ? ce stade candidat d?clar? des islamistes. Son propre parti ?tant faible. Le candidat B?ji Caid Sebsi?, bourguibiste et la?c, se pr?sente d?s le d?part en rempart contre la main mise des islamistes sur la soci?t? tunisienne et essaiera de jouer cette carte jusqu?au bout au deuxi?me tour. Ce deuxi?me tour sera plus id?ologique que le premier, car les islamistes, toutes tendances confondues, seraient amen?s ? agir ? visage d?couvert et de mettre leur marchandise sur le march?. La victoire de Caid Sebsi serait pour eux une d?faite, quelque soit l?issue des transactions attendues au parlement et en pr?vision de la formation du prochain gouvernement. La gauche, qui dispose d?un fief au nord et ? Tunis ayant permis ? Hamma Hammami de se classer troisi?me avec 7,82 % des votes, peut jouer le r?le de perturbateur. Car, il positionne tout ? la fois comme hostile au retour de l?ancien r?gime et ? la main mise des islamistes. Ce qui est remarquable c?est que les grandes villes tunisiennes ont connu une grande affluence vers les urnes, ce qui donne ? ce processus de d?mocratisation de la Tunisie toute son ampleur. Ainsi, le taux de participation des ?lecteurs a atteint plus de 70 % ? Tunis, Sfax ,Naple, Aryana, Titaouine et Bni AArous, plus de 66 % ? Mounastir, ville de Bouguiba abandonn?e apr?s sa destitution, Soussa, Manouba.. .