Algérie: De quoi dissuader les opposants à Tebboune, le patron du groupe de presse Ennahar condamné à 10 ans de prison

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Anis Rahmani, son grand tort est de s’être opposé à Abdelmadjid Tebboune alors candidat à la présidence de l’Algérie

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La justice algérienne a confirmé dimanche en appel la condamnation à dix ans de prison du patron du groupe de médias privé algérien Ennahar, Anis Rahmani, jugé pour des faits de corruption, a indiqué l'agence officielle APS.

De son vrai nom Mohamed Mokaddem, Anis Rahmani était poursuivi notamment pour "mauvais usage des fonds de la +Sarl El-Athir Presse+, (relevant du groupe Ennahar, ndlr), infraction à la règlementation des changes, trafic d'influence pour l'obtention d'avantages indus et fausse déclaration", selon cette source.

Mais la réalité est autre. Lancée en 2012, Ennahar TV, chaîne d'information en continu, se targue d'être "la première chaîne d'info en Algérie".

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de décembre 2019, la chaîne avait attaqué le candidat Abdelmadjid Tebboune, devenu président.

La Sarl "El-Athir Presse" a été condamnée en outre par la Cour d'Alger à une amende de 12 millions de dinars (88.000 euros environ) avec versement d'un indemnité de 10 millions de dinars (plus de 73.000 euros) au profit du Trésor public.

En mars 2021, M. Rahmani avait été condamné en appel dans une autre affaire à trois ans de prison ferme pour avoir illégalement enregistré et diffusé en octobre 2018 une communication téléphonique qu'il avait eue avec un colonel de services de renseignement.

Le 15 octobre 2020, le PDG d'Ennahar avait été condamné à six mois de prison ferme pour diffamation dans une autre affaire qui l'opposait au directeur de la publication arabophone Echourouk El-Arabi, Yassine Fodil. (Quid avec AFP)