Cinq mois et 100 tués plus tard, 30 médias internationaux se réveillent pour appeler à protéger les journalistes palestiniens à Gaza

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Le correspondant d’Al-Jazira, Wael Dahdouh, pleure son fils tué lors d’une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le sud de la bande de Gaza, jeudi 26 octobre 2023. Il était en direct à l’antenne quand il a appris que sa femme et deux de ses enfants avaient été tués dans un bombardement. Il a également perdu un petit fils, st devenant l'incarnation de la tragédie vécue par son peuple. (Ali Mahmoud – AP)

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Près de cinq mois encore, 30 médias internationaux, dont les principales agences de presse mondiales, viennent de se réveiller pour apporter jeudi leur solidarité aux journalistes palestiniens qui travaillent dans des conditions d'extrême difficulté à Gaza et appelé les autorités israéliennes à "les protéger" comme des civils. 

Ils sont, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), une association basée à New York qui a coordonné cette lettre ouverte, au moins 94 journalistes, alors que les sources palestiniennes donnent plus de 110 le nombre des victimes, ont été tués depuis le début de la guerre d’Israël contre le Peuple Israélien. le Hamas, dont, la majorité, 89, selon la sous-estimation  du CPJ, sont des "Palestiniens tués par l'armée israélienne", soit le conflit le plus mortel "jamais documenté" par l'organisation.

"Depuis près de cinq mois, les journalistes et les professionnels des médias de Gaza -- qui sont quasiment la seule source d'information sur le terrain sur le territoire palestinien -- travaillent dans des conditions sans précédent" et "continuent de travailler en dépit des risques personnels qu'ils encourent", peut-on lire dans la lettre signée par la BBC News, le New York Times, Der Spiegel ou Haaretz.

Ils continuent de faire leur travail "malgré la perte de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues, la destruction de leurs maisons et de leurs bureaux, les déplacements constants, les coupures de communication et les pénuries de nourriture et de carburant", ajoute le texte, paraphé par les trois principales agences de presse mondiales, Associated Press (AP), l'Agence France-Presse (AFP) et Reuters, ainsi que l'Association mondiale des journaux (WAN-IFRA).

"Les journalistes sont des civils et les autorités israéliennes doivent les protéger en tant que non-combattants, conformément au droit international" (sic), poursuivent les signataires, selon qui "les responsables de toute violation" devront "rendre des comptes".

Avant le début de la guerre, l'AFP disposait d'un bureau de dix personnes dans la ville de Gaza, dont les membres ont été évacués vers le sud de la bande de Gaza début octobre, quand Israël a donné l'ordre aux résidents de partir. Certains s'y trouvent toujours dans des conditions très précaires.

Israël pilonne depuis le 7 octobre 2023 sans répit la bande de Gaza. Le nouveau bilan de 30.035 morts, , dont 25 000 enfants et femmes enfin reconnus par le chef du Pentagone américain sur le territoire. (Quid avec AFP)

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