Crise au Sénégal: le président Sall reste ''ferme'' sur la date de son départ le 2 avril

5437685854_d630fceaff_b-

Le président sénégalais Macky Sall (C) prononce un discours lors du dialogue national à Diamniadio, le 26 février 2024, ouverant des discussions à Diamniadio, près de Dakar, pour tenter de parvenir à un accord sur la date de l'élection présidentielle et a annonçant une amnistie générale pour les manifestations politiques depuis 2021. (Photo Seyllou / AFP)

1
Partager :

Le président sénégalais Macky Sall a réaffirmé jeudi qu'il partirait le 2 avril, date de l'expiration officielle de son mandat, semblant rejeter une des préconisations d'un forum à son initiative sur la crise autour de la présidentielle, dans un message sur X.

Les conclusions d'un "dialogue national" organisé lundi et mardi ont recommandé que l'élection présidentielle se tienne le 2 juin, soit deux mois après la fin officielle de son mandat, et que le président reste en fonction jusqu'à l'installation de son successeur.

Le chef de l'Etat, élu en 2012 et réélu en 2019 mais non candidat en 2024, a indiqué mercredi au cours d'un conseil des ministres qu'il allait demander l'avis du Conseil constitutionnel sur ces recommandations.

Il a néanmoins réaffirmé jeudi que la date de son départ reste "absolument ferme", alors que l'opposition le soupçonne de vouloir se maintenir au pouvoir après le report de la présidentielle qui a provoqué l'une des plus graves crises politiques dans le pays depuis l'indépendance.

"Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l'ai déjà indiqué", a-t-il écrit dans un message sur son compte X.

M. Sall a dit à plusieurs reprises ces derniers jours qu'il partirait le 2 avril. Mais il a ouvert la voie à une prolongation lundi soir en déclarant être prêt "à rester encore même si ce n’est pas mon choix (...) parce que je suis pressé d’en finir et de partir".

Un renvoi du scrutin au 2 juin et un départ du président Sall le 2 avril ouvriraient la voie à une situation inédite et "un vide juridique" selon la Constitution, qui ne prévoit pas ce cas de figure, mais qui peut actionner plusieurs de ses dispositions traitant de cas de vacance du pouvoir . (Quid avec AFP)

lire aussi