Gaza : Des ''Justes parmi les nations'' dénoncent le silence complice des USA et alliés

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De G à D : Jean-Marc Lévy-Leblond, Etienne Balibar, Edgar Morin, Sonia Dayan-Herzbrun, et Michael Löwy.

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Des "Justes parmi les nations" ! C’est le titre honorifique décerné par le mémorial de Yad Vashem, situé à Alods pour honorer les personnes qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale sont souvent appelées "Justes parmi les nations". Ce titre honorifique est décerné par le mémorial de Yad Vashem, situé à Jérusalem, en Israël. Il s'agit d'une reconnaissance officielle des non-Juifs qui ont pris des risques considérables pour sauver des Juifs de l'extermination nazie pendant l'Holocauste. 

Ce sont des hommes de la même trempe qui aujourd’hui osent dénoncer ce que qui préfigure, si cela continue, ce que l’histoire retiendra comme le génocide des Palestiniens par Israël. Cinq hommes d’autant plus justes qu’ils osent dans une ambiance liberticide de rare terrorisme intellectuelle en Europe qui ne tolère pas la seule critique du sionisme, de son expansionnisme ou le remise en cause de la barbarie qu’Israël  pratique sur les Palestiniens sans distinction de sexe, d’âge ou de religion, n’épargnant ni mosquées, ni église, ni hôpitaux. 

Chaque fois, les Israéliens arguent que la responsabilité incombe au Hamas qui utilise les civils et les édifices sociaux comme protection, une justification intenable de ses crimes de guerre, relayée par la quasi-totalité des médias occidentaux. Sans qu’aucun ne leur oppose la réalité de la bande de Gaza, un territoire exiguë de 360 km2 surpeuplé de 2,5 millions de personnes. Ce qui donne une densité démographique de 7 habitants par mètre carré. Difficile dès lors pour les combattants palestiniens d’être ailleurs que parmi les habitants de la Gaza.  

Ce nouveaux Justes parmi les Nations sont de grandes figures de la recherche en France : Etienne Balibar, professeur honoraire à l’université de Paris-Ouest ; Sonia Dayan-Herzbrun, professeure émérite à l’université Paris-Diderot ; Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur émérite à l’université de Nice ; Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS ; Edgar Morin, directeur de recherches émérite au CNRS. Pour eux ‘’Les atrocités que, le 7 octobre, les combattants du Hamas ont perpétré’’, s’ils ont ‘’suscité l’indignation dans le monde et la solidarité avec les victimes et leurs proches [et] révolté beaucoup de défenseurs de la cause palestinienne,’’  la riposte d’Israël n’apparaît pas seulement disproportionnée, [mais] comme une vengeance barbare, écrasant la population sous les bombes, détruisant maisons, écoles et hôpitaux, ne chassant les habitants de leur quartier que pour mieux les transformer en cibles.’’ 

Les signataires de cette tribune publiée dans le journal français Le Monde, soulignent les contradictions du gouvernement français, l’impuissance de l’ONU ‘’paralysée par la rivalité et les calculs des grandes puissances’’ et exigent de la communauté internationale d’agir ‘’avant que la catastrophe n’ait atteint des proportions comparables aux plus grands crimes contre l’humanité enregistrés dans l’histoire contemporaine.’’ C’est, disent-ils,  ‘’la condition pour que subsiste une chance de résoudre un jour pacifiquement l’un des plus graves problèmes du monde actuel, hérité des tragédies du siècle dernier, dans lequel l’Europe n’est pas sans responsabilité, et qui affecte en sa vie et ses relations chaque citoyen de notre pays [la France] et de ses voisins’’. Une tribune à lire dans Le Monde.fr du 9 octobre 2023.