Guerre à Gaza, la mort en chiffres

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Des soldats israéliens travaillent sur leurs chars dans un camp militaire près de la frontière israélienne avec la bande de Gaza, le 8 avril 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par Menahem Kahana / AFP)

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La guerre d’extermination des Palestiniens par Israël dans l’exiguë bande de Gaza, qui entre dimanche dans son 7e mois, est la plus meurtrière jamais menée dans ce petit territoire palestinien assiégé.

Au moins 33.207 personnes y ont été tuées dans les opérations militaires lancées par Israël

Les pertes palestiniennes 

La plupart des 33.207 personnes tuées à Gaza dans le cadre de la campagne de représailles israélienne sont des femmes et des enfants. Il y a plus d’un mois, le 29 février, Lloyd Austin, secrétaire à la Défense américain, estimait à plus de 25.000 femmes et enfants palestiniens tués.

L'armée israélienne affirme que ses frappes aériennes ont visé 32.000 "cibles" dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Elle dit avoir "éliminé" 12.000 combattants ennemis, dont cinq commandants de brigade et 20 commandants de bataillon. 12.000 combattants, ne semblent pas compatibles avec les morts palestiniens (plus de 33.000) et le nombre des victimes civiles, femmes et enfants, reconnu par le Pentagone américain il y a plus d’un mois. Une opération de soustraction approximative réduit ce chiffre à 4.000 vu que valeur du 29 février le nombre des morts tournait autour de 29.0000.

Au moins 459 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre en Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne qui siège à Ramallah. L'armée israélienne affirme pour sa part y avoir "éliminé 420 terroristes".

Liban et Syrie 

Depuis octobre, des tirs imputés à Israël ont tué au moins 363 personnes au Liban, ‘’principalement des combattants présumés du Hezbollah, parmi lesquelles au moins 70 civils, selon un décompte de l'AFP.

Les combattants d'autres groupes au Liban, dont le Hamas et le mouvement Amal, allié du Hezbollah, sont également inclus dans ce bilan.

Les échanges de tirs transfrontaliers ont déplacé des dizaines de milliers de personnes dans le sud du Liban et le nord d'Israël.

En Syrie, au moins 23 combattants du Hezbollah ont également été tués dans des frappes attribuées à Israël, selon un bilan de l'AFP, et sept membres du Corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique iranienne, ont péri lundi dans un raid aérien sur Damas.

Israël affirme avoir frappé 1.400 "cibles" depuis le ciel au Liban, et 3.300 dans des tirs d'artillerie, de roquettes ou de chars.

Quelque 3.100 roquettes ont été tirées sur le territoire israélien à partir du Liban et 35 depuis la Syrie, selon Israël.

Les pertes israéliennes 

Sur les 1.170 personnes tuées le 7 octobre ou les jours suivants, une sur trois était un membre des forces de sécurité, selon Israël: 306 soldats, 60 policiers et 10 membres du service de renseignement intérieur Shin Bet.

Soixante-seize étrangers ont aussi péri dans ces attaques.

Et parmi les 604 soldats tués depuis le début de la guerre d’extermination, 264 ont trouvé la mort dans l’agression lancée à Gaza le 27 octobre.

En Cisjordanie occupée, 17 Israéliens - soldats et civils, parmi lesquels des colons - ont été tués.

Huit civils et dix soldats ont trouvé la mort dans le nord du pays dans des tirs de roquettes et de missiles du mouvement islamiste Hezbollah depuis le Liban.

Sur les quelque 250 personnes détenues lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, 129 se trouvent toujours à Gaza, dont 34 sont mortes, d'après des responsables israéliens.

Les corps de 12 détenus ont été rendus à Israël.

Selon un décompte fourni dimanche par l'armée israélienne, 9.100 roquettes ont été tirées sur Israël depuis la bande de Gaza. (Quid avec AFP)