Le G7 : l’arrogance à son sommet - Par Dr Samir Belahsen

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Bien paternel, le président américain Joe Biden (G) marche avec son poulain de Troie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant une séance de travail sur l'Ukraine lors du sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima, le 21 mai 2023. (Photo by Susan Walsh / POOL / )

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Le visiteur … Par Samir Belahsen

Connu sous le nom de Groupe des Sept, ce forum international est composé des sept pays les plus industrialisés du monde. Les membres du G7 sont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Japon.

Le G7 se réunit chaque année pour discuter de questions économiques, politiques et sociales d'intérêt commun. Les sujets abordés lors des sommets du G7 peuvent inclure la croissance économique mondiale, le commerce international, les questions environnementales, les problèmes de sécurité internationale et d'autres défis de la gouvernance mondiale.

Historiquement, le G7 avait évolué en G8, incluant la Russie en tant que membre ; en 2014, suite à l'annexion de la Crimée par la Russie, les autres membres ont suspendu la participation de la Russie et le groupe est redevenu le G7.

Le G7, en tant que groupe des pays les plus industrialisés, adopte souvent une approche dominante et paternaliste dans ses interactions avec les pays en développement et les économies émergentes.

Le déséquilibre du pouvoir 

Le G7 représente une concentration disproportionnée du pouvoir économique et politique mondial. Ces pays industrialisés ont  été les principales puissances économiques, mais leur influence diminue avec l'émergence de nouvelles économies dynamiques. Les décisions prises par le G7 ne reflètent que les intérêts et les préoccupations de ses membres.

Le G7 à Hiroshima

Avant le départ du président Biden pour Hiroshima, les États-Unis ont décidé de nouvelles sanctions contre la Russie.

Cette initiative américaine est intervenue sans attendre la réunion des dirigeants des principales démocraties pour s’accorder au Japon sur un durcissement face à la Russie et trouver une ligne commune face à la puissance militaire et économique de la Chine.

C’est dire qu’à l’intérieur du G7, il y a une arrogance Américaine particulière.

Tout en affichant une volonté d’“approfondissement” de l’alliance avec Tokyo contre la Chine, le président Biden n’a pas daigné faire le pas tant attendu par des millions de Japonais.

En se rendant ce 19 mai au musée de Hiroshima pour la paix pour déposer avec les autres dirigeants du G7 des fleurs en hommage aux victimes, il n’a pas présenté des excuses pour le bombardement…Le message en faveur d’un monde sans arme nucléaire ne suffit pas pour tous ceux qui se rappellent des 140 000 victimes d’Aout 1945.

Pressions sur la Chine

Le G7 a appelé la Chine à « faire pression » sur la Russie pour qu'elle cesse son agression contre l'Ukraine.  Ses dirigeants ont rappelé en contrepartie leur volonté de construire des relations constructives et stables avec la Chine d’où l'importance de dialoguer franchement. Ce sont les termes négociés entre les tenants d’une position ferme et ceux qui veulent éviter tout climat de confrontation.

Le G7 déclare qu’ « Il est nécessaire de coopérer avec la Chine, étant donné son rôle dans la communauté internationale et la taille de son économie, sur les défis mondiaux ainsi que dans les domaines d'intérêt commun ». 

« Nous encourageons la Chine à soutenir une paix globale ». « Nous appelons la Chine à faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression militaire et retire immédiatement, totalement et sans condition ses troupes d'Ukraine ».

On le voit, même les appels au dialogue sont empreints d’arrogance et ressemblent plus à des ultimatums que relaye d’habitude un Volodymyr Zelensky.

Reste à savoir si ce dernier, qui a atterri à Hiroshima à bord d’un avion de la République française, a osé pendant ses réunions au G7 la même arrogance qu’il a eue pendant le sommet de ligue Arabe à Djedda ? Ou s’est-il contenté de quémander de nouvelles armes pour continuer à faire au nom de l’Occident la guerre à la Russie jusqu’au dernier ukrainien ?  

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