Le pétrole chute après les frappes israéliennes en Iran, les marchés boursiers prudents

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Une photo fournie par le bureau de l’iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le 27 octobre 2024, déclarant que l'attaque d'Israël contre la République islamique « ne doit être ni exagérée ni minimisée ». (Photo by KHAMENEI.IR / AFP)

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Les cours du pétrole chutent lundi après que les frappes israéliennes de samedi ont épargné les sites énergétiques en Iran et les Bourses mondiales avancent prudemment, au début d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et en indicateurs clés.

Sur le marché de l'or noir à 13H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord plonge de 5,93%, à 71,54 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), recule de 6,26%, à 67,29 dollars.

Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir frappé l'Iran, en menant samedi avant l'aube des frappes aériennes dans trois provinces du pays, dont la capitale Téhéran.

Les investisseurs se montrent toutefois soulagés que ces frappes aient épargné les installations pétrolières de l'Iran. "Les tensions géopolitiques qui emmenaient les prix du pétrole" à la hausse "se sont envolées", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Sur les marchés boursiers européens, Paris prend 0,51% et Milan 0,22%, mais Francfort (+0,05%) et Londres (+0,08%) restent près de leur point d'équilibre.

A Wall Street, le Nasdaq gagne 0,61%, le Dow Jones 0,70% et le S&P 500 prend 0,48%.

Les investisseurs se préparent à une semaine à l'agenda économique dense.

"Les États-Unis publieront les derniers chiffres de l'emploi, le PIB au troisième trimestre et l'indice PCE", la jauge d'inflation favorite de la banque centrale américaine (Fed), résume Ipek Ozkardeskaya.

Sur le Vieux Continent, les chiffres préliminaires de l'inflation pour le mois d'octobre et le PIB de la zone euro au troisième trimestre retiendront l'attention.

En ce qui concerne les entreprises, "cinq des Sept Magnifiques (les grands noms de la tech aux Etats-Unis, ndlr) doivent publier leurs résultats et le marché s'attend à ce qu'elles enregistrent une croissance de leurs bénéfices d'environ 20%", détaille l'analyste de Swissquote Bank.

Alphabet, la maison mère de Google, publiera ses résultats du troisième trimestre mardi, ceux de Meta et de Microsoft sont attendus mercredi, avant les publications d'Amazon et d'Apple jeudi.

Les majors pétrolières sont elles aussi au menu, mais les analystes anticipent des résultats financiers en berne.

Enfin, "la nervosité pourrait monter d'un cran à huit jours de l'élection présidentielle américaine", souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

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