Le pillage continue : Un Britannique détenu en Irak pour possession de fragments ''antiques''

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S'il est condamné, James Fitton, géologue de 66 ans, pourrait risquer jusqu'à la peine de mort, selon le droit irakien

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Un Britannique a été arrêté fin mars à l'aéroport de Bagdad avec des fragments de poteries, considérés en Irak comme des antiquités, et est en détention provisoire depuis, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille qui invoque sa bonne foi.

S'il est condamné, James Fitton, géologue de 66 ans, pourrait risquer jusqu'à la peine de mort, selon le droit irakien, s'inquiète sa famille dans une pétition publiée sur change.org et qui réclame sa libération.

"Il a été emprisonné pour avoir tenté de faire sortir clandestinement d'Irak des pièces antiques", selon ce texte.

James Fitton, un retraité, est arrivé en Irak dans le cadre d'un voyage organisé le 5 mars. Il devait reprendre l'avion le 20 mars depuis Bagdad pour rentrer chez lui en Malaisie.

Mais en fouillant ses bagages, les douaniers de l'aéroport sont tombés sur des "fragments de pierres et des éclats de poteries brisées" ramassés par M. Fitton sur le site d'Eridu, une ancienne cité sumérienne du sud de l'Irak, explique la famille dans sa pétition.

Son gendre prétend que M. Fitton souhaitait ramener ces fragments en "souvenir". Ses guides lui ont donné le feu vert car ces morceaux étaient sans valeur, selon l’AFP qui l’a, joint par téléphone en Malaisie.

Les proches de James Fitton s'attendent à ce qu'il comparaisse devant la justice après le 8 mai, une fois passée la fête du Fitr marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.

Selon une source sécuritaire à l'aéroport de Bagdad, le Britannique fait "l'objet d'une enquête" et ne sera pas jugé avant la fin de cette procédure.

Interrogé par l'AFP, le directeur du Conseil irakien des Antiquités et du Patrimoine, Laith Majid Hussein, a indiqué que James Fitton avait été arrêté en possession de "divers morceaux venant de sites archéologiques".

L'ambassade de Grande-Bretagne à Bagdad a reconnu, sans davantage de précision, apporter "un soutien consulaire à un Britannique en Irak", assurant être "en contact avec les autorités locales".

La famille échange quotidiennement des messages WhatsApp avec le sexagénaire qui "depuis près de six semaines se trouve dans une cellule à l'aéroport", selon Sam Tasker.

Après des décennies de conflits et de pillages, l'Irak s'ouvre timidement au tourisme mondial.

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